C’est en date du 2 novembre de chaque année que le monde entier célèbre la Journée mondiale de lutte contre l’impunité et les crimes commis à l’égard des journalistes.
A cet effet, l’ONG de défense des journalistes (JED) n’est pas restée indifférente face à cette situation, A en croire cette organisation, la situation de la liberté de la presse en RDC s’est beaucoup détériorée sous le régime de Tshisekedi que sous l’ancien président Joseph Kabila
Selon JED, Avec la reprise des affrontements à l’Est du pays entre les Forces armées de la RDC et la rébellion du M23, la tension est montée de plusieurs crans, ainsi que la pression exercée sur les médias.
A titre illustratif, le mardi 25 octobre 2022, s’adressant aux journalistes à Goma (Nord-Kivu), le Porte parole de Forces armées de la RDC (FARDC), le Général Sylvain Ekenge, déclarait ceci « L’heure est grave. Nous sommes en guerre, même si elle n’est pas encore déclarée, mais vous devez vous comporter comme en situation de guerre. Et vous devez agir et travailler en patriote. Nous devons nous comporter en conséquence. Ce n’est pas possible qu’on parle de l’armée n’importe comment. Quand je lis les réseaux sociaux, je me demande s’il y a ceux qui travaillent pour l’ennemi. Sachez que dans aucun pays du monde, on parle n’importe comment de l’armée, de ses plans ou objectifs. Si vous allez servir de pièces de résonnance du Rwanda, ne vous étonnez pas quand les Organes des médias seront fermés ou quand les journalistes seront arrêtés … ».
D’après JED, ces déclarations sont comme des menaces à peine voilées contre la presse indépendante et qui mettent en danger la sécurité des journalistes.
La presse internationale beaucoup plus affectée par ces menaces.
Dans son rapport, JED note que des menaces de pressions ont été beaucoup plus orientées vers les correspondants de la presse internationale.
Notons que dans un communiqué diffusé le 25 octobre 2022, l’Association des Correspondants de la Presse Internationale, exprime ses vives préoccupations, notamment, après « une rafle par des agents de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), visant l’un de ses membres, en l’occurrence, Steve Wembi, collaborateur de New-York Time… qui reste introuvable ».
Au regard de tout ce qui précède, et de la situation sécuritaire alarmante pour les journalistes congolais, Journalistes en danger, (JED) renouvelle, une fois de plus ses recommandations au gouvernement congolais pour créer des conditions qui permettent l’émergence en RDC d’un secteur des médias libres, indépendants et professionnels.
Voici ce que recommande JED au Gouvernement de la RDC pour réformer le métier du journaliste:
1. Reformer sans délai la loi actuelle sur la presse en consacrant le principe de la dépénalisation des délits de presse
2. Doter la RDC d’une loi d’accès à l’information publique
3. Mettre fin aux arrestations arbitraires des journalistes et aux fermetures injustifiées des médias
4. Mettre en place un mécanisme national de protection des journalistes constitué des relais dans les différentes institutions concernées par la question de la sécurité́ afin que les exactions commises contre les professionnels des médias ne restent pas impunies.