Au moins 124 cas d’atteintes à la liberté de la presse ont été dénombrés par l’organisation de défense des journalistes (JED) dans son rapport publié mardi 1 novembre à la veille de la célébration de la journée mondiale de lutte contre l’impunité et les crimes commis à l’endroit des journalistes.
Ce rapport annuel d’observation et d’analyse sur l’état des médias et de la liberté de la presse en RD Congo peint un tableau très sombre d’au moins 124 cas d’atteinte aux journalistes
Ce rapport est reparti de la manière suivante:
– 49 journalistes menacés
– 37 journalistes arrêtés
– 18 journalistes agressés
– 17 médias ou émissions interdites
– 2 journalistes enlevés
– 1 journaliste tué
Selon JED, Ces chiffres sont nettement en hausse, comparativement à l’année de 2021 où JED avait dénombré 110 cas et 116 cas en 2020.
« Quatre ans après l’avènement du nouveau régime de Félix Tshisekedi au pouvoir, et à une année des nouvelles élections annoncées pour marquer la fin de son premier mandat, la situation actuelle de la presse au Congo n’est ni meilleure, ni pire que ce qu’elle a toujours été́ c’est à dire une liberté́ de la presse fragile. Sous Joseph Kabila, on tuait des journalistes, on fermait des médias ; on coupait l’internet. Sous Flix Tshisekedi, c’est le journalisme qui se meurt…. », note le Rapport.
A en croire journalistes en danger, Plusieurs facteurs mettent en mal la liberté de l’information en RDC. Il s’agit, notamment, l’environnement politique et sécuritaire marqué par des conflits armés à l’Est du pays, de l’existence d’une loi sur la presse répressive et vieille de plus de deux décennies qui criminalise les délits de presse et prévoit des lourdes peines d’emprisonnement des journalistes; de la multiplication des cas d’abus de pouvoir des personnes qui détiennent une parcelle de pouvoir et qui se vengent des journalistes ou des médias qui les dérangent en toute impunité.
« Cette année encore, comme des années antérieures, des journalistes ont été pris pour cibles dans l’exercice de leurs métiers : agressions verbales ou physiques, menaces, dégradations de leurs matériels de travail lors des reportages, stigmatisation des journalistes lors des déclarations politiques ou dans les réseaux sociaux… Tel est devenu le quotidien des hommes et des femmes des médias en provinces tout comme dans la capitale, Kinshasa. » lit-on dans ce même rapport.