L’union européenne a rendu public jeudi 08 décembre 2022 des sanctions contre les auteurs des violences dans l’est de la RDC. Parmi eux, le porte-parole du mouvement du 23 mars Willy NGOMA qui selon l’UE contribue dans l’instabilité de la partie Est de la RDC.
Au total ils sont 17 personnes sont concernées par cette mesure restrictive de l’UE, qui ont été prorogées jusqu’au 12 décembre 2023 et consistent en une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs. En outre, il est interdit aux citoyens et aux entreprises de l’UE de mettre des fonds à la disposition des personnes inscrites sur la liste.
Le M23/ARC contribue au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité en RDC, notamment par des violences et de graves atteintes aux droits de l’homme, dont des assassinats, des attaques et des violences sexuelles contre des civils. En raison de ses fonctions dirigeantes au sein du M23/ARC, Willy Ngoma contribue donc en les planifiant, dirigeant ou commettant, à des actes constituant de graves violations des droits de l’homme ou atteintes à ces droits en RDC. Il est également responsable d’entretenir le conflit armé, l’instabilité et insécurité en RDC, explique l’Union Européenne.
Désiré Londroma Ndjukpa sanctionné aussi, il est dirigeant du groupe Coopérative pour le développement du Congo-Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais (groupe Codeco-URDPC). Il est identifié comme en étant le chargé de défense et coresponsable de la branche politique.
Joseph Nganzo Olikwa Tipi seul membre des FARDC sur cette nouvelle liste. Il etait à la direction d’un bataillon militaire qui aurait commis de violation de droits humains à Minembwe.
Les forces du 312e bataillon placées sous son commandement et sa responsabilité ont perpétré des attaques contre des civils et commis de graves violations des droits de l’homme, en particulier des viols de femmes entre juin et décembre 2021, explique le même communiqué.
Ruvugayimikore Protogène, chef des Forces démocratiques de libération du Rwanda Forces Combattantes Abacunguzi (FDLR-FOCA), est aussi présent sur la nouvelle liste. Il dirige notamment le groupe Maccabé anciennement connu sous le nom de Commando de recherche et d’action en profondeur (CRAP) des FDLR-FOCA.
Egalement parmi les sanctionnés Meddie Nkalub. C’est un haut dirigeant des Forces démocratiques alliées (ADF), il a été identifié comme assumant diverses responsabilités au sein des ADF, dont la communication, la propagande, le recrutement, la fabrication d’armes et le rapprochement avec l’EIIL (Daech).
William Yakutumba est aussi frappé, secrétaire général et commandant de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), des milices Maï-Maï dans la province du Sud-Kivu de la RDC.
Parmi les étrangers, il y a Alain Goetz. C’est un homme d’affaires qui est le bénéficiaire effectif et l’ancien directeur de la société African Gold Refinery Ltd., enregistrée en Ouganda. Depuis 2016, African Gold Refinery Ltd. A reçu, acheté, raffiné et commercialisé de l’or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés non gouvernementaux, dont les Maï-Maï Yakutumba et les Raïa Mutomboki, qui sont impliqués dans des activités de déstabilisation dans la province du Sud-Kivu, explique l’UE.
Pour rappel, la décision vient de tomber alors que de voix se lèvent pour condamner des actes de violations de droits humains enregistrés dans differentes entités de la RDC.
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