Une vingtaine des femmes déplacées du camp de Kanyaruchinya ont été assistés ce mercredi 08 mars 2023 par les femmes travaillant à l’Université de Goma. Cette assistance s’inscrive dans le cadre de la commémoration de la journée Internationale des droits de la femme (8 mars).
Avant d’y aller, une conférence a été organisée au campus du lac par les femmes de cette institution d’enseignement Supérieur où deux thèmes spécifiques ont été développés à savoir « l’éducation numérique égalitaire pour la paix et l’autonomisation des femmes et des filles en RDC, mais aussi l’autonomisation économique des femmes en RDC : obstacles et opportunités », thèmes développés par Mme Zaina Blandine et Mme Florence Bwiza, toutes deux enseignantes à l’Université de Goma.
Pour Mme Zaina Blandine une des intervenantes, l’éducation égalitaire numérique est tellement importante pour les femmes car celles qui sont en dehors du numérique risquent de rater le train.
« Aujourd’hui le monde des Technologies de l’Information et de Communication est un monde qui offre beaucoup d’opportunités aux femmes sur le plan social et économique, mais aussi si les médias essayaient de promouvoir le rôle de la femme dans la société. Cette dernière se verrait occuper dans le futur la place qui lui revient. La femme n’est pas une personne qui doit être derrière l’homme mais c’est une personne qui fait le partenariat avec l’homme et dans le partenariat c’est le win win. » Indique-t-elle
Elle ajoute que la femme fait face à plusieurs obstacles notamment ceux liés à l’éducation numérique des femmes.
« Nous avons parlé du taux d’analphabétisme car ce dernier touche plus les femmes que les hommes. Les femmes analphabètes et rurales n’ont pas accès au NTIC et cela constitue un obstacle pour leur épanouissement. Pour y remédier que les décideurs mettent dans le système éducatif une politique qui intègre les NTIC dans le curcus scolaire et universitaire. Ceci pour que les femmes qui sont au banc de l’école puissent en bénéficier et devenir ainsi autonome » Indique Zaina Blandine, enseignante à l’UNIGOM
Après la conférence, ces femmes travaillant à l’Université de Goma se sont dirigées au centre de santé de Kanyaruchinya pour apporter leur assistance en vivres aux femmes déplacées des guerres qui sont malades et celles qui ont accouché.
Pour ces femmes c’est une vraie satisfaction que l’université de Goma ait penser à partager ce moment avec les femmes victimes d’atrocités des guerres en province du Nord-kivu.
« Je suis trop contente de cette assistante et je prie que Dieu bénisse cette Université. Nous manquons d’assistance et trouver à manger est devenue un casse-tête dans le camp. Nous sommes très comblées par votre présence et surtout par cette nourriture que vous nous apportez » a dit Bakunzi Bertine, l’une de femmes bénéficiaires, trouvées au centre de Kanyaruchinya.
Plusieurs organisations féminines ont réservé la journée du 8 mars à la réflexion sur le contexte sécuritaire dans le quel vivent les femmes en province du Nord-Kivu suite aux affrontementsp entre des rebelles du M23 et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
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