La journée Internationale des droits de la femme célébrée chaque 8 mars se déroule dans une réflexion au regard de la situation sécuritaire au Nord-Kivu. Le thème pour cette année s’intitule « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », mais l’obstacle est que nombreuses d’entre elles à Goma manifestent un désintéressement par rapport à l’utilisation du numérique. « Moi j’utilise mon téléphone rarement et je le fais quand je suis dans mes affaires privées qui n’engagent que moi » Auriel Déborah. « Mon téléphone reste connecté sur WhatsApp et Tiktok aussi mais pas dans plusieurs plates formes qui ne concerne pas mes affaires. Nous avons besoins d’une formation accélérée en numérique sinon à Goma certaines d’entre nous, resterons des ignorants en utilisation des appareils électroniques » dit Furaha Madiba.
A l’occasion de la journée du 8 mars dédiée à la femme, plusieurs structures des femmes se sont rencontrées pour méditer sur les situations que traversent les femmes de la province du Nord-Kivu en cette période des guerres à répétition. Une trentaine d’associations féminines se sont réunies dans la grande salle Full Gospel de Goma en présence des différentes autorités provinciales pour déplorer l’insécurité qui prévaut en province mais également décrier le non-respect de droits des femmes en cette période de la crise sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo. Prenant la parole, Ekuka Lipopo vice-Gouverneur militaire du Nord-Kivu a félicité, d’abord les initiatives féminines qui œuvrent en province du Nord-Kivu dans l’unique objectif de redorer l’image de la femme congolaise. Cette autorité a rassuré de la poursuite des dossiers des personnes ayant commis des crimes à l’égard des femmes à travers en province.
« Je tiens à encourager les initiatives féminines présentes dans cette salle, d’avoir honoré cette journée en haussant le ton surtout sur les problèmes qui guettent les femmes. La province ne tolérera en aucun jour quiconque ne respecte pas les droits de la femme surtout dans notre Province qui traverse les moments difficiles dû à l’insécurité. Nous avons tous le devoir de respecter les femmes, de protéger et d’encourager leurs activités pour le bienêtre de la nation, car qui éduque une femme éduque toute une patrie » insiste le vice-gouverneur son discours.
Plusieurs femmes présentes dans cette salle ont dénoncé les violences faites aux femmes en Province, elles demandent la cessation de toutes ces hostilités car selon elles, la femme est un être compétente qui mérite une protection sur tous les plans. « Dans la période des guerres les femmes sont violées, tabassés, et autres actes barbares commis à leur égard. Vous verrez la majorité de ces cas n’est pas suivi pour que justice soit faite pour la femme. Voilà pourquoi nous demandons que tous cela cesse et que la femme travaille en pleine sécurité et en plein droit » a dit Madame Nathalie Mafigi, femme politique de la province présente dans cette cérémonie. Signalons que cette journée du 8 mars est passée sous méditation pour plusieurs organisations féminines au vue de la situation sécuritaire qui se vit en Province du Nord-Kivu.
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