La journée mondiale de l’eau a été Instituée par l’Organisation des Nations Unies depuis 1992 et qui est célébrée le 22 mars de chaque année . A Goma, au delà de l’insécurité, l’accès à l’eau potable reste encore un défi à relever surtout en cette période où la ville est menacée par la cendre volcanique. La sécurité alimentaire est également garantie par l’eau potable mais elle n’est pas encore assurée dans plusieurs zones et ceci crée des maladies au sein des communautés. La journée mondiale de l’eau est une journée de sensibilisation à une gestion durable des ressources en eau. Pour l’an 2023 le thème vise à accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement. Toutes les couche de la population ont besoin de l’eau et le gouvernement congolais devrait mettre tout en œuvre pour atteindre l’objectif de développement durable n°6 qui est celui de Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau. Cet objectif a pour cible de réduire de moitié la proportion d’eaux usées non traitées et d’augmenter considérablement à l’échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger de l’eau. Dans cette ville où la menace de la cendre volcanique pèse sur les habitants, ces derniers par manque d’eau potable, se contente d’utiliser les eaux de pluie pour l’hygiène et l’alimentation. Pour d’autres c’est l’utilisation de l’eau transportée par des camions-citernes qui ne sont pas bien entretenus et tout cela constitue un véritable danger. « Nous avons des installations de la régie de distribution d’eau mais nous passons des mois et des mois sans qu’aucune goutte ne soit envoyée. Nous sommes contents lorsqu’il pleut car c’est là que nous trouvons de l’eau à utiliser. L’eau qui est traitée par des entreprises privées en province se vend cher et nous n’avons pas de moyens pour nous en procurer » s’indigne Dieudonné Masudi, habitant du quartier Himbi. Dans le cadre de cette journée dédiée à l’eau, l’ONU estime que « l’accès à l’eau n’est pas un privilège ni un luxe. C’est un droit humain fondamental »; matière qui sera débattue à la Conférence de l’ONU sur l’eau qui doit se tenir au siège de l’ONU à New York du 22 au 24 mars.
Une grande partie de la population de Goma trouve cet accès d’utopique au regard de ce qu’elle vit au quotidien. « Pour moi le droit à l’eau potable c’est une théorie car le gouvernement ne s’en soucis même pas. Il arrive de fois où nous partons puiser au lac. En utilisant avons des allergies et diarrhée. Dans ma famille nous sommes 7 en tout, pensez-vous que je peux arriver à acheter chaque jour des bidons d’eau auprès des revendeurs ? Aujourd’hui un bidon de 20L d’eau se vend entre 2500 et 3000fc. S’il faut en acheter 4/jours il me faudra dépenser combien par mois ? Que le gouvernement congolais nous trouve une solution » explique Amani, père de famille au quartier kasika. L’eau est cette denrée qui apporte les nutriments essentiels au bon fonctionnement du corps humain, elle régule notre température, favorise l’élimination des déchets et des toxines… l’eau est indispensable à notre santé. A cette effet, l’UNICEF plaide pour l’augmentation des allocations budgétaires dans le secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, pour un meilleur accès pour tous et pour mieux répondre aux chocs sanitaires. Selon l’UNICEF, 1,42 milliard de personnes dans le monde – dont 450 millions d’enfants – vivent dans des zones où la vulnérabilité à l’eau est élevée, voire extrêmement élevée. Et environ 2,2 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès à une eau potable gérée en toute sécurité, dont 785 millions ne disposent pas de services d’eau potable de base. Le tout étant aggravé par le changement climatique. « La bonne qualité de l’eau potable joue un très grand rôle dans la santé du peuple africain. la plupart des tuyaux de conduite d’eau à usage domestique sont vétustes et ne conduise plus d’eau dans les installations sanitaires de plusieurs maisons à Goma. Pour certains c’est la plomberie qui était mal faite et pour d’autre c’est par manque d’eau q’ils se dégrade. La journée internationale de l’eau doit interpeller nos gouvernements africains à s’impliquer dans le processus du renouvellement des tuyaux qui nous amènent l’eau dans nos maisons. C’est cette eau que nous utilisons pour notre alimentation. Malgré la prolifération d’entreprises spécialisées dans la production d’eau de table, beaucoup de ménages ne savent pas y accéder. » indique Sebastien, enseignant dans une école de nutrition de la place. Rappellons qu’en 2014 à Goma, une campagne dénommée ‘Goma veut de l’eau’ ou ´Goma needs water’ avait été lancée par le mouvement citoyen de lutte pour le changement (LUCHA), campagne qui visait à plaider et à stimuler les autorités provinciales et nationales sur la nécessité d’accéder à l’eau potable dans la ville. Certains quartiers sont parvenus à être desservis et d’autres sont jusqu’à présent abandonnés à leur triste sort.
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