Les pygmées se trouvant dans différents camps des déplacés de la province du Nord-Kivu disent être victimes d’une discrimination faite par d’autres communautés de la province en cette période des guerres où ils se trouvent dans des lieux de déplacement. Certains rencontrés ce mercredi 22 mars dans le camp de don bosco affirment qu’ils n’ont pas accès aux aides humanitaires que déploient les organisations non gouvernementales œuvrant dans la province. « Nous sommes discriminés sur tous les plans ; imaginez les ONGs viennent avec une aide, ils écrivent la liste de ceux qui auront accès à cette dernière mais quand on voit un pygmée on l’écarte directement », parle Muhoza Beatrice. « Nous voyons d’aides circuler dans les camps et pour tout le monde. Mais un pygmée ne saura même pas où sont passés des sacs de farine, riz et autre, nous souffrons vraiment » dit Amani kabango. Pour les femmes pygmées, les cas des violences sexuelles se multiplient surtout lorsqu’elles essayent d’aller chercher quoi mettre sous la dent. Elles affirment la persistance des barbaries qui sont commises quelques fois même par certains agents de l’ordre à leur égard. « Chaque fois nous sommes victimes des viols de toute forme et ça nous dérange beaucoup. Lorsque nous quittons chez nous le matin pour aller chercher la nourriture nous faisons face à plusieurs difficultés et cela nous donne le désespoir. Nous nous demandons maintes fois quand est ce que les pygmées seront considérés dans la société comme d’autres personnes ?» précise madame Alice mahoro femme pygmée. « Tout ceci se passe sous l’œil impuissant de nos autorités. Normalement nous devrions être les premiers à être servis dans tous les secteurs de l’Etat Congolais car nous sommes le peuple autochtone. Mais le gouvernement ignore souvent notre existence en RDC » regrette Mulume Kalikocho
Pour ces congolais, il est impétueux que les autorités interviennent le plus tôt possible car un pygmée est un congolais comme tant d’autres. « Notre gouvernement a une part de responsabilité dans cette discrimination dont nous sommes victimes car nous avons alerté maintes fois mais rien n’a été fait sur le respect de nos droits. Cette fois ci nous appelons à la prise de conscience des nos autorités dans l’objectif de mettre fin aux violences et discriminations qui sont commises par les communautés qui nous entourent » dit Mukamaye kambalamu. Précisions que tous les efforts alloués par Kivu morning post pour joindre les autorités congolaises sur cette question n’ont pas abouti. Il sied de noter que plus de 800 ménages des pygmées ont fui les affrontements dans le territoire de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo et sont cantonnés dans presque tous les camps de déplacés en province du Nord-Kivu.
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