La situation sécuritaire à l’Est de la RDC reste préoccupante également pour la classe politique suite à l’agression rwandaise par le biais des rebelles du M23. Depuis le début du processus d’enrôlement des électeurs, les acteurs politiques du Nord-Kivu n’ont pas cessé d’exprimer leurs inquiétudes face à ce processus au vu de l’insécurité grandissante dans leurs circonscriptions électorales. De son arrivée à Goma l’avant-midi de ce mardi 28 mars 2023, le sénateur célestin Vunabandi élu du Nord-Kivu et président national du parti politique Action pour un Congo Nouveau, ACN en sigle, a décrié l’insécurité dans la quel vit la population de la province du Nord-Kivu. Pour lui, il n’est pas question d’organiser les élections en RDC avant de rétablir la paix et la sécurité dans la partie est. « L’insécurité dans notre province reste un virus qui freine le développement de nos territoires, villes et villages. Des femmes sont violées, des hommes tués comme des mouches, nous ne comprenons pas comment les élections peuvent être organisées dans un contexte sécuritaire qui ne pas très rassurant. Pour nous, c’est une désolation quand les populations sont dans des camps des déplacés, dans des églises, et lorsque les autres passent la nuit dans des brousses craignant l’insécurité à Masisi, Rutshuru, Nyiragongo, Beni et partout ailleurs dans notre chère province » déplore l’honorable Celestin Vunabandi
Dans son discours, Celestin Vunabandi condamne également l’inaction des forces de l’EAC venues en RDC pour appuyer les FARDC afin de mettre hors d’état de nuire les rebelles M23 et ADF à Beni. « Lorsque les forces régionales de l’EAC sont venues à l’est on pensait qu’elles vont faire tout de sorte que la situation sécuritaire soit rétablie dans la province mais il n’y a rien comme résultat positif jusqu’à présent. Cela me pousse à appeler nos autorités à prendre au sérieux la question sécuritaire dans la partie EST car c’est la population qui est victime de massacres et tueries » ajoute le sénateur Célestin Vunabandi. Signalons que cet élu du Nord-Kivu pourra visiter les camps des déplacés à Goma et dans le territoire de Nyiragongo pour palper du doigt la vie que traversent ces Congolais.
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