C’est une nuit agitée à laquelle ont fait face éléments de L’ordre déployés sur la route rond-point Mutinga en allant au Quartier majengo d’un côté et d’autres parts les villages Ngangi 1 et 2 en territoire de Nyiragongo. Mercredi soir, plusieurs jeunes vivant dans ces entités sont descendus dans la rue pour dire non à l’interpellation suivie dû en prison des jeunes combattants dits wazalendu. Ces derniers sont pointés du doigt dans des actes de harcèlement des rebelles du M23 en attaquant à l’aurore de mercredi leur position se trouvant au Mont Nyondo en territoire de Nyiragongo. Aussitôt informé du transfert en prison de ces 59 combattants de l’EPLC, dont certains ont versé leurs sangs pour défendre l’intégrité de la République démocratique du Congo contre l’invasion de son territoire par le Rwanda, quelques jeunes de Goma ont opté pour la paralysie du trafic routier dans ces zones. Ils ont déversé des pierres, y compris les immondices sur la chaussée. Ce qui a conduit à une réaction instantanée des services de sécurité. Jeudi, alors que l’on s’attendait à des manifestations d’une grande envergure conformément à l’appel du mouvement citoyen Véranda mutsanga exigeant la libération de ces 59 wazalendu arrêtés puis transférés dans la prison munzenze. Les responsables militaires et policiers ont procédé à la révision de leur stratégie sécuritaire pour mettre en échec le plan des manifestants. Bien que déployés, certains jeunes n’ont pas eu peur de brandir les dispositifs misent en place. C’est par exemple l’avant midi aux quartiers Majengo et katoyi, ici, quelques jeunes ont jeté des pierres sur la chaussée paralysant momentanément le trafic et les activités. Une situation similaire a été vécue vers trois paillotes, ndosho et en face de la salle saint Ignace à Katindo et à Ndosho sans que les activités ne soient perturbées, tout en créant une psychosee dans le chef des propriétaires des boutiques et magasins situés le long de la route principale Goma sake.
Quid des revendications des manifestants ?
Un message partagé par le point focal de la véranda mutsanga vers 10 heures a tenté de calmer les esprits surchauffés. Émanant de Ricky paluku, ce message posté sur son compte Facebook et distribué via WhatsApp évoque une possibilité pour le gouvernement provincial de mettre en liberté les 59 jeunes wazalendu arrêtés. En attente de cette concrétisation de la promesse, une relaxation dans les manifestations a été observée, permettant aux opérateurs économiques de reprendre timidement leurs activités dans des endroits chauds de la ville. Parmi les causes ayant conduit à ces troubles, l’on note les coups de feu entendus mercredi soir à la prison centrale de Goma. Selon certaines indiscrétions, lors de l’opération d’acheminement de ces combattants à la prison, certains voulaient y résister. Cela a poussé les services de sécurité à faire usage de leurs armes pour les contraindre à regagner leurs cellules. Si sur la toile circulaient des messages évoquant la mort de trois Wazalendu,le porte-parole des opérations militaires sokola deux a reconnu ces tirs de sommation émanant des éléments de l’ordre affectés dans cet établissement pénitentiaire. Néanmoins, Le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko précise qu’il y a eu des blessés dans le rang de ces wazalendu (jeunes patriotes) transférés à Munzenze.
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