Le sentiment que le quotidien de la vie sociale prend une allure inquiétante. Dans le but de voir changer les choses, Simba Ali El-Hadji a décidé d’écrire au Gouverneur du Nord-Kivu ce 28 Avril 2023 pour attirer son attention sur 5 principaux problèmes qui gangrènent le social des habitants de la ville touristique de Goma.
L’absence des arrêts bus en ville, l’implantation de manière désordonnée des poteaux, tuyauteries et panneaux publicitaires le long de la voirie urbaine, la présence de l’eau stagnante sur la chaussée, la prolifération des carrefours, des roulages ainsi que l’absence du test d’alcoométrie aux postes de contrôle de la PCR, voilà les principaux axes du cri d’alarme d’El-Hadji
Si l’hôtel de ville et le gouvernement provincial essayent de réguler le Trafic urbain, il en reste un défi majeur. L’instauration des arrêts bus répondants au standing international.
Pour lui, aussi longtemps que la question ne sera pas traitée, la gestion du Trafic urbain restera un blocage malgré les bonnes intentions des autorités de régulation.
Le danger lié au transport d’électricité, de l’eau et de la connexion internet.
Lors de cinq dernières années, la ville de Goma a connu l’avènement d’autres sociétés de distribution du courant électrique, outre la SNEL. Il s’agit notamment de Virunga Énergie, La SOCODE ou encore Nuru SARL. Si chaque société dispose de sa propre ligne de conduite, il n’est pas étonnant de constater plusieurs poteaux le long de la voirie urbaine et dans les avenues.
À cela s’ajoute les sociétés de distribution de la connexion internet et celles d’installation des panneaux publicitaires qui jusqu’à ce jour continuent à implanter des nouveaux poteaux aux côtés des anciens déjà installés.
Simba Ali El-Hadji estime que l’État devrait prendre des mesures urgentes afin de décourager ce qu’il qualifie d’anarchie qui a pris du terrain sur l’ensemble de la ville de Goma. Il pense que l’autorité provinciale doit prendre un arrêté obligeant les opérateurs économiques et sociaux politiques œuvrant dans ce secteur de placer leurs poteaux et tuyauteries sur une distance d’au moins trois mètres à partir de la route ; excepté les poteaux d’éclairage public.
Les carrefours des policiers de circulation : objet des tracasseries routières
Les routes de la ville de Goma enregistrent un nombre important des carrefours des polices de circulation. C’est bien beau de veiller au maintien de l’ordre public, mais pour Simba Ali El-Hadji, les policiers affectés aux différents carrefours s’adonnent à une tracasserie et qui est à la base d’un accroissement des accidents.
Il enchaîne qu’il est prioritaire de barrer la route à la délinquance routière en réduisant le nombre des carrefours sur les routes de Goma et en dotant les policiers commis à la régulation du trafic des appareils appropriés pour mesurer le taux d’alcool dans le corps des conducteurs des engins roulants.
La sécurité de la population, la priorité des priorités
Dans sa correspondance, le notable Simba Ali El-Hadji attire l’attention de l’autorité provinciale sur la montée de la criminalité urbaine. Le dernier cas en date, c’est un jeune garçon qui a été poignardé vendredi 28 avril 2023 au quartier Majengo. El-Hadji propose que le trop-plein des policiers de circulation routière doivent aller renforcer l’équipe d’intervention rapide pour lutter contre l’insécurité devenue grandissante en ville de Goma.
La réfection des routes et le problème de canalisation d’eaux
Malgré l’instauration de l’État de Siège dans la province du Nord-Kivu, outre la sécurité, le gouvernement militaire s’est investi dans la réhabilitation de plusieurs tronçons routiers en plein centre-ville de Goma. Engagement salué par le notable El-Hadji qui pense cependant qu’il y a des tronçons qui doivent être également réhabilités dans l’urgence, notamment la route en pierres qui montent vers le marché Nyabushongo dans le Quartier Katoyi.
Il appelle le numéro un de la province à privilégier la réhabilitation de ce tronçon, car il est important si l’on tient compte de la densité observée dans ce milieu et aussi le danger que représente cette route car les pierres sont mal agencées et peuvent conduire à des fractures lombaires à force de la fréquenter à bords des engins roulants.
Le dernier problème évoqué dans cette correspondance est l’absence des canalisations d’eau. Si les routes asphaltées de Goma ont été chèrement acquises, il est dommage de constater que les eaux stagnantes qui traînent sur la chaussée menacent leur longévité. Simba Ali El-Hadji conclut en suggérant au gouverneur du Nord-Kivu de placer des buses en béton et canaliser l’eau sur les endroits menacés vers des lieux d’évacuation.
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