Au moins six femmes sont violées par jour par des groupes armés dans l’est du pays.
C’est un chiffre contenu dans un rapport de monitoring publié fin avril 2023 par l’organisation Global girls foundation GGF, une des organisations de défense des droits de la femme et de la jeune fille en Afrique.
Ce rapport peint la situation des femmes du territoire de Masisi, Rutshuru, Beni, Walikale, Nyiragongo, et Irumu dans la province de l’Ituri.
Parmi les groupes armés qui sont cités comme auteurs de ces viols figurent le M23, Mai- Mai, Nyatura, APCLS, FDLR et autres.
Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri dans l’est de la
République démocratique du Congo est secouée par les conflits armés depuis presque trois décennies.
Les femmes, les premières victimes de ces actes d’atrocité.
« Dans des zones sous occupation des groupes armés, les femmes ne se sentent pas libres de faire leurs travaux. La plupart sont violées, surtout dans les milieux qui ont été abandonnés par les forces de l’ordre depuis plusieurs mois » peut-on lire dans ce rapport parcouru par Kivumornigpost.
Selon ce rapport, dans le territoire de Masisi, des femmes sont violées en grandes parties dans la chefferie de Bashali, dont la cité de Kitshanga par les rebelles M23, localité Kahira par les miliciens Nyatura dits Abazungu et une partie sous-occupées par les éléments du groupe APSLC.
En chefferie de Bahunde un grand nombre des victimes violées est enregistré dans le secteur Osso dans le groupement Buabo zone occupé par les éléments du groupe APCLS.
Cette organisation ajoute que dans le groupement Nyamaboko premier, des femmes enceintes ont été aussi victimes des violences sexuelles.
« Je me suis rencontré par les bandits aux environs de 16heures 30 minutes quand je quittais les travaux champêtres à Bulwa dans le groupement voisin de Buabo. Et là, je me suis croisé avec eux. Ils étaient à 7 et m’ont obligé d’ôter mes habits. Je l’ai fait puis le premier m’a obligé de dormir sur terre quand j’ai hésité, son compagnon m’a fortement frappé puis j’ai accepté. J’ai été violé dans le contexte où j’avais une grossesse de 6 mois et suite aux malaises, je n’ai pas pu résister et deux jours après, j’ai avorté puis transféré ici à Goma pour des soins » a témoigné une femme victime qui a requis l’anonymat.
Le rapport de Global Girls Fondation épingle aussi le territoire de Beni où plusieurs femmes ont peur de mener les travaux champêtres la journée, car elles craignent se croiser par les malfrats qui peuvent les abuser. Ces dernières jugent de se faire accompagner chaque fois par des hommes qui se munissent d’armes à feu pour essayer d’assurer leur sécurité.
Plusieurs cas ont été signalés entre Janvier et Avril.
Les terroristes ADF ont violé plus d’une soixantaine des femmes. 28 d’entre elles ont été tuées après le crime.
Selon ce rapport, les enfants, ces familles font face au traumatisme, car ils ont été témoins oculaires de ces actes de cruauté dans ce dit territoire.
En ce qui concerne la province de l’Ituri voisine du Nord-Kivu des petites filles de moins d’une vingtaine d’années sont les plus ciblées par les rébellions CODECO et ADF.
Les cas sont les plus répertoriés en territoires de Djugu, Irumu, Mambasa, et une partie de la ville de Bunia chef-lieu de cette province.
Selon Global girls foundation un bon nombre des filles de l’âge qui varie de 9 et 10 ans sont violées lorsqu’elles sont dans le chemin de l’école.
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