Les présidents des conseils communaux de la jeunesse en ville de Goma qualifient de mensonges les propos tenus par le porte-parole du gouverneur du Nord Kivu et de la société civile sur le dossier de spoliation des espaces publics à Goma. Les deux représentants de la jeunesse en deux communes qui constituent la ville pensent que c’est une façon de détourner l’attention de la population sur ce dossier.
Ils l’ont dit ce Mercredi 17 mai dans une déclaration face à la presse. « Les mots contenus dans les propos du porte-parole du gouverneur militaire et celui du président de la coordination provinciale de la société Civile forces vives qui d’ailleurs a été embourbé malheureusement dans le dossier qu’il ne maîtrise pas constituent un mensonge cousu d’un fil blanc ayant comme objectif de détourner l’attention de la population de Goma sur ce dossier » ont -ils fait entendre.
Claude Rugo et Jules Ngeleza rappellent au gouverneur le principe de la libre administration des provinces le sollicite de s’investir dans la protection des espaces publics faute de quoi ils préviennent sur une tentative de complicité.
« L’article 63 de la loi n° 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces stipule que le gouverneur représente le gouvernement central en province. Il assure dans ce cadre la sauvegarde de l’intérêt national le respect des lois et règlements de la République et veille à la sécurité et à l’ordre public dans sa province. Ce qui porte à croire que le gouverneur militaire a une grande responsabilité dans la protection du patrimoine de l’Etat mais qui est loin d’être affiché dans son esprit » indiquent-ils.
À eux de poursuivre « l’article 28 de cette loi susmentionnée précise également que le gouverneur représente la république en justice et auprès des tiers. Donc, dans le cas sous examen, le Chef de division des affaires sociales, Madame Domitille RUSIMBUKA n’est qu’un technicien mis à la disposition du Gouverneur de Province et ne peut intenter une action en justice au nom de la République, car elle n’en a pas qualité. Et c’est à tort qu’elle est malmenée par la justice militaire sur base de faux motifs de stellionat, car l’entièreté de ce terrain est couverte par le titre de propriété établi au nom de l’État congolais et aucune maison d’habitation n’a été construite sur cet espace. Les bureaux et autres édifices y érigés appartiennent bel et bien au ministère des Affaires sociales. », font observer les représentants des jeunes de deux communes.
Face au propos tenus par le président de la société civile au Nord-Kivu sur le dossier de spoliation, les conseils communaux de jeunes exigent le retrait sans condition de propos tenu par John Banyene.
« Nous demandons aux autorités nationales de s’impliquer rapidement dans ce dossier pour stopper cet élan effréné de tous ces prédateurs de ce patrimoine de l’Etat congolais car la population de Goma n’attend rien de cette commission initiée par et au sein de laquelle se trouvent des personnalités citées dans les cas de spoliations des terrains et autres espaces relevant du domaine public et privé de l’Etat. Par ailleurs, nous demandons également au président de la coordination provinciale de la société civile forces vives du Nord-Kivu de retirer le propos malencontreux qu’il a tenu sur le dossier du foyer social après sa participation ratée à la réunion de cette commission décriée chargée de faire l’état des lieux des terrains publics et privés de l’Etat, susceptible de cautionner les antivaleurs, et cela, dans un délai ne dépassant pas 24 heures faute de quoi il sera obligatoirement poussé à la démission » demandent-ils.
Pour rappel, depuis deux semaines, le gouverneur du Nord-Kivu avait mis en place une commission adhoc pour suivre de près cette question et remettre l’État dans ses droits. Depuis cette mise en place de voix se sont levées pour contester cette commission. Quelques activistes pro-démocratie croient que cette commission est biaisée.
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