Nous sommes déjà à trois semaines de la rentrée des classes. Deux mois après les grandes vacances, écoliers et élèves se préparent pour rejoindre leurs classes respectives. Le marché central de Virunga à Goma est mouvementé par des vaz et viens, pour nombreux parents, heure est à la recherche des équipements scolaires pour leurs enfants.
Ici, les commerçants sont à pied d’œuvre pour s’arracher des clients. À quelques semaines de la rentrée scolaire, la vente des articles scolaires est un véritable business. Nombreux commerçants s’y investissent momentanément afin de nouer les deux bouts.
En dépit de cela, aujourd’hui les commerçants disent éprouver d’énormes difficultés pour écouler les fournitures scolaires et uniformes à la veille de la rentrée de classe. Dans ce carrefour commercial, le climat est morose, pas d’ambiance comparativement aux années précédentes. Ici tout est calme, certains vendeurs abordés par Kivumorning déclarent un disent enregistrer une vente timide.
Selon eux, les parents ne sont pas encore prêts à cette nouvelle année qui pointe à l’horizon.
« Les parents se préparent mais avec timidité cette année vraiment c’est compliqué depuis le matin je n’ai que 1500fc sur moi tant mieux les années antérieures. Il était presque impossible de trouver le chemin, à cause de l’engouement des parents qui se précipitaient à acheter des fournitures scolaires pour leurs enfants, mais aujourd’hui c’est le contraire » se lamente Madame Solange, vendeuse des fournitures scolaires au marché de Virunga de Goma.
Un peu loin d’elle, nous approchons Joëlle Kipasa. Vendeuse d’uniformes, Madame Solange nous explique comment la vente est devenue un véritable un casse-tête chinois.
« Les parents ne cessent de se plaindre du prix de mes uniformes. Par exemple, je vends un kit complet d’uniforme déjà cousu à 10.750 Fc ou 3.5 $ mais dès que je propose le prix, les parents s’en vont en disant que c’est trop cher. Or, je fixe le prix par rapport à l’achat de la marchandise et au taux du dollar sur le marché de change, le taux aussi fait défaut » explique-t-elle.
« La vente des uniformes devient difficile dû au fait que quelques écoles commencent à obliger aux parents d’acheter des uniformes et fournitures scolaires malgré l’interdiction de cette pratique par le ministre » regrette Joëlle Kipasa.
Malgré les plaintes des commerçants, une hausse des prix se remarque au niveau de différents objets classiques tels que les cahiers, les stylos, lattes ect… voir même le taux. Une douzaine de cahiers de 96 pages ou demi-brouillon se vendent à 3.5 $ et celle de 200 pages ou brouillon revient 7$.
Du coup, un parent approché au marché, explique que le retard de s’approvisionner en fournitures est dû à la hausse de prix des articles sur le marché et la dévaluation du franc congolais face au dollars américains.
« Comment vais-je acheter les fournitures pourtant je ne suis pas encore payé ? J’ai un peu de chance avec la gratuité de l’enseignement de base suis épargné du paiement des frais scolaires, toute fois, je me demande comment les parents qui ont deux ou plus d’enfants en secondaire tout en étant dans la même situation que moi vont-ils s’en sortir vraiment ? » s’interroge Monsieur CHIRIMWAMI Florentin.
Signalons que le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique a dans une correspondance, interdit l’achat obligatoire d’uniformes et autres effets classiques auprès des établissements scolaires. Malgré cette décision de Tony Mwaba Kazadi, quelques parents se plaignent de cette pratique orchestrée par certaines institutions scolaires à trois semaines de la rentrée de classe.
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