L’action pour le Développement Intégral et Durable, ADID, a dans un communiqué condamné fermement la répression sanglante par les Militaires des Forces Armées congolaises lors d’une protestation des habitants du village Kabombwa. Les habitants fustigent de signer les fiches de la commission de délocalisation désignée par la Province du Lualaba qui propose de les indemniser avec un montant dérisoire de 2500 dollars.
« Nous condamnons fermement la répression sanglante par les Militaires des Forces Armées congolaises lors d’une protestation des habitants du village Kabombwa qui ont refusé de signer les fiches de la commission de délocalisation désignée par la Province du Lualaba qui propose de les indemniser avec un montant dérisoire de 2500 dollars, qui malheureusement cette population se vit brutalisé, torturer par les FARDC sous la bénédiction de la commission de délocalisation en complicité avec l’entreprise minière Tenke Fungurume Mining, TFM » a déclaré ADID, une organisation des droits humains et de développement basée en république Démocratique du Congo.
Cette organisation rappelle que, c’est depuis plus de deux ans que TFM vit à couteau tiré avec les habitants du village Kabombwa pour avoir installé une usine à chaux qui, d’après les habitants, entrainaient des conséquences environnementales et sanitaires sur la vie de ces citoyens.
« Plusieurs dénonciations ont été faites à ce sujet au point que certains habitants auraient prétendu avoir été atteints par des maladies liées à la peau et sans que l’entreprise ait assuré les soins appropriés. Néanmoins, Un avis d’experts de la Commune de Fungurume portant le numéro N/Ref155/BUR-BOURG/C-FG/PR-LBA/2021 avait fait son évaluation de l’impact de l’usine à chaux et sa carrière sur l’environnement et la santé de la population vivant dans les villages de Kabombwa, KINYAMA ET PANGA NTADI. Les conclusions des travaux avaient révélé que les maladies manifestées dans la communauté étaient liées aux mauvaises conditions hygiéniques, chose que la population continue à contester jusqu’à ce que le Gouvernement provincial ait levé l’option de délocaliser les habitants de ce village /Bloc de la commune de Fungurume contre un paiement en lieu et place de la réinstallation », peut-on lire dans le communiqué.
« Cependant, les informations recueillies lors du monitoring d’ONG-ADID à ce jour, le montant de l’indemnisation est insignifiant obligeant les habitants à exprimer leurs mécontentements à travers une protestation réprimée à sang par les Militaires FARDC, pour affirmer qu’ils ont mal fait, ladite commission vient d’inviter 50 habitants de Kabombwa pour revoir leur montant, ADID désapprouve les phénomènes récurrents de la délocalisation sans réinstallation qui font disparaitre plusieurs entités ou village dans la province du Lualaba au profit des entreprises minières qui, d’ailleurs ne prennent pas en compte les droits humains » a déclaré MARTIN MWAMB, Représentant Légal de l’ONG ADID.
L’organisation ADID affirme qu’au moins huit (8) personnes ont été blessées lors de cet incident. Face à ce qui précède, ADID recommande à la vice-Gouverneure et Gouverneur intérimaire de la province du Lualaba de à faire le suivi auprès de différentes commissions de délocalisation qui préfèrent indemniser sans un mécanisme de réinstallation des habitants qui est une source des disparitions des villages, quartiers dans la province du Lualaba, à l’auditeur militaire de garnison de Kolwezi d’ouvrir des enquêtes à l’encontre de tous les militaires qui ont abusivement utilisé les munitions en tirant sur la population sans tenir compte de la notion de proportionnalité.
Action pour le Développement Intégral et Durable, appelle aussi l’entreprise minière Tenke Fungurume Mining, TFM, de privilégier la voie de dialogue conformément à la procédure relative à la délocalisation et se conformer au principe volontaire qui est le signataire pour le respect des droits humains ; de sanctionner tous les agents de la sécurité publique ou privée impliqués dans les violations des droits de l’homme et de les déférer devant les instances judiciaires compétentes
Elle appelle les habitants de Kabombwa de continuer à résister à la commission qui privilège seulement leurs intérêts égoïstes et de refuser une quelconque rencontre avec ladite commission comme prévu.
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