Le camp de déplacés de Kizimba situé dans le groupement de Kamauronza a servi de cadre ce jeudi 21 septembre 2023 aux activités culturelles de sensibilisation des membres de différentes communautés de déplacés et celles d’accueil pour prévenir les violences basées sur le genre, la radicalisation, la lutte contre les discours de Haine en veillant sur la promotion de la cohabitation pacifique. C’est à travers le projet JPD47, exécuté par le consortium ACPEJ, SOFEPAFI sous l’accompagnement de UNFPA financé par le gouvernement Japonais.
Cette activité ayant réuni une centaine des ménages, est une opportunité pour ces organisations de mobiliser les membres de la communauté dans le but de faire de la question de paix et de cohésion sociale une priorité.
« A travers cette journée, nous voulons faire passer le message de cohabitation pacifique et cohésion sociale dans le Masisi. Dans cette entité, nous trouvons des familles déplacées, des familles d’accueil. Cette activité est une opportunité pour mettre les deux camps ensemble en vue de consolider la paix. A travers ce projet exécuté en synergie, nous organisons des activités conjointes pour mobiliser les jeunes et les femmes pour qu’ils puissent participer à ce processus de restauration de la paix. Il n’est pas un secret, la paix commence chez nous ; en réunissant ces différentes communautés, l’idée est de prôner le vivre ensemble. Malgré la présence des tensions au sein de la communauté, il est possible de trouver des solutions au niveau de la base. » a indiqué KAMATE prix d’achat, coordinateur national de l’ACPEJ.
Au cours de cette journée, un accent particulier a été mis sur la culture. Ici, différents acteurs ont été invités pour partager et produire des scénettes et chanson éducatives qui contribuent à cimenter les efforts dans la cohabitation pacifique entre communauté et la prévention des Vbg fait savoir le responsable projet au sein de SOFEPADI.
« Nous sommes venus à kizimba pour communier avec les déplacés à travers ces activités qui concourent au retour de la paix. Si nous avons mis un accent sur des activités culturelles, c’est parce que la culture est un élément central de cohésion sociale. Masisi comme d’autres entités affectées par la guerre connaissent des problèmes de diverses formes suite aux différences culturelles et ethniques. En combinant diverses activités, cela permet à ces acteurs venus de différentes communautés de mettre en place un cadre d’échanges et de partage de convivialité. » a martelé Michael.
Une activité saluée par MUKESHIMANA, une femme déplacée venue de MALEHE dans le Masisi.
Celle-ci loue cette approche car elle permet de résoudre les différends entre les occupants de ce site.
« Aujourd’hui nous avons pu danser ensemble, en oubliant ce stress causé par la vie. Nous encourageons l’ACPJE dans cette initiative. Nous sommes déterminés à œuvrer pour la paix et la cohésion dans notre camp. » nous a-t-elle dit
Chaque année, la Journée internationale de la paix est célébrée dans le monde entier le 21 septembre. L’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré cette journée consacrée au renforcement des idéaux de paix, en observant 24 heures de non-violence et de cessez-le-feu. En RDC, l’action des ex-combattants pour l’encadrement des jeunes et lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre en a toujours profité de cette journée pour mobiliser différentes initiatives de paix.
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