Dans la province de l’Ituri, dans la partie Est de la RDC, les personnes déplacées vivent dans une trentaine de camps, dont Drodro, Roe, Lodha, Jaiba, Gina, et autres. Plus de 400 milles d’entre elles bénéficient de la protection directe de la MONUSCO à travers une douzaine de sites. Les casques bleu sécurisent les déplacés en faisant les patrouilles nocturnes et diurnes.
Lors d’un voyage de presse auquel a pris par le correspondant de Kivumorningpost.cd, le constat fait a montré que jour après jour, les casques bleus de la MONUSCO vivent aux côtés des centaines de milliers de personnes déplacées, afin d’assurer leur sécurité, dans le cadre de la protection physique des civils.
Par exemple au site de Lodha, situé dans le groupement de DZINA, en secteur de Walendu-Bitsi, en territoire de DJUGU et ceux de JAIBA 1 et 2, en chefferie de BAHEMA-BADJERE, des patrouilles nocturnes et diurnes sont organisées 24/7. La protection des civils reste la pierre angulaire du mandat de la mission des Nations-Unies en RDC, a souligné KARNA SORO, chef de bureau de la Monusco en Ituri.
“Il y a une historique (de la résurgence des groupes armés). Ces groupes armés sont nés en 2017 et ont commencé à semer la terreur au sein des populations civiles. Ce qui a forcé le gouvernement et la MONUSCO a redéployé les unités pour essayer de protéger ces populations”, a déclaré, le chef de bureau de la Monusco en Ituri.
Sur plus au moins 60 sites de déplacés en Ituri, 12 sont sous la protection des casques bleus et les éléments FARDC.
“Il y a une douzaine de sites qui sont sous la protection de la MONUSCO et des FARDC”, ajoute-t-il.
Les populations de Djugu vivent en grande partie des activités champêtres. Avec la présence des miliciens qui s’attaquent aux civils, l’accès aux champs était un vrai casse-tête. Les hommes et les femmes déplacés doivent leur survie à cette présence de la MONUSCO.
“A part les patrouilles que la Monusco fait, il y a les lampadaires installés à Djugu, à Bule, à Gina. Elle construit des ponts, tout ça pour sécuriser la population la nuit”, a rappelé, L’OBI Tsubavile Flavien, président de la société civile du territoire de Djugu.
“Je pars au champ. Là, les casques bleus sont toujours à nos côtés pour nous protéger”, relate Astrid, une fille déplacée et campée dans le site de Djaiba 1.
une perception différente entre l’Ituri et le Nord-Kivu, sur la présence de la mission des Nations-Unies en RDC
Le sentiment anti-Monusco, n’existe pas en Ituri, comme cela a été observé les années passées dans le Nord-Kivu et ailleurs. Cela s’explique par le fait qu’en province de l’Ituri, l’on dénombre plus de 38 sites, où sont campés plus de 400 000 déplacés, qui dépendent de la Monusco, pour leur sécurité.
Au vu de l’effectif « supposé insuffisant » des dispositifs sécuritaires, dont les éléments FARDC, de la police et les casques bleus, il y a lieu d’affirmer que “la capacité de nuisance est supérieure à la capacité de protection”.
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