Diplômé en électricité au complexe scolaire maman Sophie situé à Himbi, l’un des Quartiers de la ville de Goma. D’un teint brun, ce jeune né en 2007 a surpris les membres de la communauté. Essoufflé par les naufrages à répétition sur le Lac-Kivu dû à la mauvaise qualité des embarcations reliant la ville et les villages situés le long de ce cours d’eaux dont les villages se trouvant dans les territoires d’idjwi, Kalehe et Kabare dans le Sud-Kivu, cette unité flottante demeure une solution à ce problème.
Disposant de deux places, ce prototype fonctionne grâce à une combinaison deux sources d’énergies, à l’essence et l’énergie solaire.
« Je suis très heureux aujourd’hui de mettre en place ce prototype, qui en un mot est un bateau. Vous savez, chaque jour des personnes meurent sur le Lac-Kivu à cause du mauvais état des embarcations. Pas plus que 4 ans, le territoire de Kalehe avait été victime d’un naufrage qui a coûté la vie à plus d’une centaine des personnes. Si on avait des bateaux sécurisés, probablement que cet incident aurait dû être évité. C’est en pensant à tout ça que j’ai mis en place ce bateau pour un coût global de 1000 $ », révèle victoire Chituli
« Vers la construction d’un bateau fonctionnant avec l’énergie thermique »
Dans un monde marqué par le recours aux énergies propres, cet ingénieur voit l’avenir en Grand. Alors que son prototype vient de faire une première démonstration sur le lac Kivu à partir de Goma. Le recours aux énergies fossiles ne lui fait pas rêver. C’est ainsi, avec l’apport des futurs donateurs, il envisage de mettre en place une unité flottante à base de l’énergie thermique.
« Beaucoup de choses sont actuellement dans ma tête. N’eût été les contraintes financières, mon prototype ne pouvait même pas recourir à l’essence pour son fonctionnement. Je rêve d’une embarcation capable de produire sa propre énergie. Je suis passionné par l’énergie thermique et je crois que dans les prochains jours, il ne sera pas impossible que je puisse faire cela » dit-il.
Dans une région où le transport des personnes entre les villes de Goma et Bukavu occupe une place de choix, la production en quantité suffisante de ces unités sera une solution pour la sécurité des passagers, mais aussi pour le développement des différentes entités.
« Dans les prochains jours, si les moyens les permettent, nous allons construire un bateau de vingt ou 30 places. Les idées sont là. Le grand défi est d’ordre financier. Pour ce premier modèle, nous avons été obligés de tout prendre en charge. Ce qui n’est pas facile. Je lance donc un appel au gouvernement de la République démocratique du Congo et ses partenaires à nous venir en aide » plaide-t-il.
A Goma, de plus en plus de jeunes prennent conscience en mettant en place des machines pour apporter des solutions aux problèmes de la communauté. Il y a une année, des élèves de l’institut technique industriel de Goma avait réussi à construire une jeep. Dénommée MAD MAX, cette voiture avait attiré la curiosité de plus d’un habitant grâce à la capacité de son moteur Diesel et sa flexibilité par rapport au relief de la ville au pied du volcan Nyiragongo. Cette jeep consomme litre de Mazout sur 7km.
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