Un mouvement du personnel et du matériel militaire de l’armée rwandaise est observé le long de la frontière entre la ville de Gisenyi au Rwanda et celle de Goma en RDC. La société civile du territoire de Nyiragongo qui tire la sonnette d’alarme indique que ce mouvement est observée de la petite barrière jusqu’à la borne onze séparant les deux États.
“Nous voyons depuis deux jours plusieurs militaires de l’armée Rwandaise accompagnés des mercenaires blancs au tour de la frontière, ils creusent en ce moment des trous de fusiliers, installent des sacs de sable, une manière de bien se préparer à un assaut. Nous pensons à l’entrée officielle de l’armée rwandaise sur le sol congolais après plusieurs entrées avec le M23”, prévient Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo.
Cette dénonciation intervient au lendemain d’une attaque des drones du gouvernement rwandais contre les avions militaires des forces armés de la RDC à l’aéroport international de Goma. Samedi 17 février 2024vers 2h du matin,des drones intrus ont largué deux bombes sur des avions présents au tarmac de l’aéroport de Goma. L’armée dans sa communication d’après midi de la même journée avait rassuré l’opinion que ces bombes n’avaient pas affecté les avions de la RDC.
Pour des nombreux spécialistes, cette intervention des drones rwandais est la conséquence de l’échec du mini sommet extraordinaire tenu la veille de l’incident à Addis abeba . Dans un communiqué publié le 18 février 2024 par le ministère des affaires étrangères rwandais, Vincent biruta , s’exprimant sur les dernières mesures sécuritaires mises en place par le gouvernement de son pays évoque des menaces que les fdlr représentent sur le sol rwandais . il prévient que: “Le Rwanda est déterminé à prendre des mesures extraordinaires pour assurer la sécurité et la stabilité dans notre région en s’attaquant aux causes profondes du conflit.”Peut on lire dans ce document.
Une sortie médiatique mettant à nue les intentions de Kigali d’avoir une main mise sur le Nord-Kivu, en soutenant la rébellion du M23.
Dans son intervention lors des travaux à huis clos du mini-sommet sur la situation sécuritaire en RDC, le Président Félix Tshisekedi a démontré l’implication du Rwanda dans » l’entretien de l’insécurité et le pillage des richesses dans l’Est du Congo ».
Face au risque d’escalade militaire dans la région, le conseil de sécurité de nations unies sur demande de la France se réunira ce mardi 20 février 2024 à New York pour tenter de trouver une solution à la crise dans l’Est de la RDC.
Pendant ce temps, le ministre de la communication de la RDC, Patrick MUYAYA a dans un tweet publié lundi 19 février 2024 rappelé que « La RDC va continuer à jouer son rôle pour le retour de la paix dans la région conformément à la feuille de route de Luanda et à l’initiative américaine”.
Selon les prévisions des acteurs humanitaires, plus de 2,5 millions de personnes sont en déplacement dans le Nord-Kivu suite à l’insécurité.
Une situation compliquée pour les acteurs humanitaires confrontés a l’insuffisance des ressources pour financer le plan d’action humanitaire.
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