La ville de Goma, en République Démocratique du Congo, est depuis longtemps le théâtre d’actes criminels qui déstabilisent la région. Cependant, selon les VDP-RDC/Wazalendo, ces crimes ne sont pas le fruit du hasard, mais plutôt d’un plan sophistiqué ourdi par l’ennemi pour semer la discorde entre la population et les forces combattantes.
Dans un communiqué de presse rendu public ce samedi, la plateforme des groupes armés locaux volontaires pour la défense de la patrie révèle que plusieurs réunions, tenues dans des lieux clandestins, ont été rapportées par les VDP-RDC/Wazalendo, mettant en lumière les stratégies de l’ennemi M23-RDF visant à orchestrer des attaques commandos à Goma. Jules Mulumba, l’un des membres de cette plateforme, indique que ces actions, prévues juste avant un assaut final dans la ville, sont destinées à ternir l’image du gouvernement congolais et à décrédibiliser les Wazalendo, considérés comme une menace par les terroristes et leurs soutiens.
« Ce n’est pas la première fois que de telles manœuvres sont mises en œuvre. Les massacres survenus l’année précédente, ciblant les fidèles de l’Église Wazalendo, ainsi que les déclarations du Secrétaire général des Nations Unies stigmatisant les Wazalendo comme une menace régionale, s’inscrivent dans cette même logique de manipulation et de désinformation. L’implication étrangère dans ces événements est également soulignée, notamment par l’intervention récente de l’ambassadeur des États-Unis aux Nations Unies appelant le gouvernement congolais à cesser de soutenir les Wazalendo, suivi de près par une recrudescence des actes criminels attribués à ces derniers. Cette stratégie de déstabilisation n’est pas nouvelle et rappelle les tactiques utilisées par les parrains des groupes armés dans la région, similaire à celles employées au Rwanda dans les années 90 avant la prise de Kigali », rappelle-t-il.
Face à ces événements, Les Volontaires pour la Défense de la Patrie RDC/Wazalendo lancent un appel à la vigilance et déclarent que la ville de Goma est infiltrée, et continue de l’être, par des agents des groupes terroristes RDF-UPDF-M23. Ainsi, cette plateforme propose ce qui suit :
– La démilitarisation systématique de la ville de Goma. Tous les militaires FARDC comme Wazalendo doivent être à la ligne de front sur différents axes.
– La mise sur pied de deux bataillons PM bien équipés pour effectuer des patrouilles diurnes et nocturnes dans toute la ville et surtout dans les quartiers périphériques 24/24.
– Le cadenassage des entrées de la ville de Goma par des barrières non pas pour rançonner la population mais pour vérifier systématiquement tout mouvement entrant et sortant de la ville.
– L’instauration de cellules locales de sécurité constituées de jeunes des quartiers de la ville qui doivent être formés en système de renseignement et d’alerte pour que l’information parvienne aux autorités à temps utile.
– La contribution des cadres de base qui doivent surveiller de près tous les mouvements dans leurs entités respectives.
– Le remplacement du T2 région, le Col Joseph NGIBIRICHO BULOMBU et quelques autres officiers complices avec l’ennemi dans l’infiltration de la ville » conclut le document.
Cette sortie médiatique intervient pendant que les actes de violence ne cessent d’être rapportés dans la capitale du Nord-Kivu. Depuis lundi, au moins 14 personnes ont été tuées à Goma dans diverses circonstances. À cela s’ajoutent plusieurs cas de cambriolage attribués aux hommes armés.
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