En voulant exiger le départ du maire, une dizaine de militants pro démocratie ont été arrêtés
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Certains activistes pro démocratie ont marché ce mercredi matin dans les rues de Goma pour exiger la démission du maire policier Faustin Kamand Kapend. Cette marche, partie du rond-point Mutinga, a été stoppée vers le rond-point Instigo, où un dispositif policier impressionnant a été déployé. Bien que les premières sommations de la police nationale congolaise aient débuté au niveau de Burec vers la route un km témoin, la résistance des manifestants n’a pas pu tromper la vigilance des forces de l’ordre. Après des échanges de tiraillements entre la police et ces militants prodémocratie au rond-point Instigo, sous les regards curieux des passants, la police a décidé de déployer environ 5 jeeps remplies de policiers dans le but d’arrêter ces manifestants qui ont bravé l’interdiction de cette manifestation par le maire. Un acte condamné par Hériter Nyamwami, l’un des activistes.
« Un maire de la ville incompétent que nous n’avons jamais eu à Goma. Incapable de sécuriser la ville où cinq personnes meurent chaque jour, ils déploient en revanche cinq jeeps de police dans les rues aujourd’hui, mercredi 17/04, pour réprimer la manifestation demandant sa démission et son départ », s’indigne ce dernier via Twitter.
Pendant ce temps, Espoir Aspirine, un autre activiste, qualifie ces agissements du maire d’un recul grave en matière de respect du droit aux manifestations publiques.
« Le maire devrait normalement démissionner car il a échoué dans la sécurisation de la ville. Nous regrettons qu’une manifestation pacifique se termine par des arrestations. C’est une véritable violation des droits humains, reconnus par la constitution. Notre marche était pacifique, exigeant la sécurité, et nous voilà réprimés. La sécurité est un droit. Nous exigeons ici et maintenant la libération de nos camarades injustement arrêtés », plaide-t-il.
Les militants prodémocratie arrêtés ont été conduits au bureau de la police d’investigation criminelle, connu à Goma sous le sobriquet de P2.
Pour contextualiser, lundi dernier, l’autorité urbaine avait manifesté son opposition à cette marche exigeant sa démission. Le colonel Faustin Kapend avait indiqué que la situation sécuritaire n’était pas propice à une telle activité. Il avait prévenu les manifestants que toutes les dispositions seraient prises par les services de sécurité pour contraindre les récalcitrants. La semaine dernière, ces activistes fatigués par les assassinats à Goma ont décidé de passer à la vitesse supérieure en annonçant des manifestations dans la ville pour exiger le départ du maire actuel, qu’ils qualifient d’incompétent.
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