La ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu
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Ce mercredi 17 avril 2024, les militants des mouvements citoyens et les groupes de pression ont appelé à une marche pour exiger la démission du maire policier de Goma. Face à une insécurité grandissante ayant élu domicile dans la capitale du Nord-Kivu, ces activistes déplorent l’incapacité de l’autorité urbaine à mettre un terme aux cas de vol, d’assassinat, de pillages et de banditisme.
Prévue pour commencer au rond-point Mutinga dans la commune de Karisimbi, ce matin personne ne sait quelle direction ont prise les manifestants. Pourtant, la veille, Héritier Nyamwami, l’un des activistes de la Lucha, a tenu à rassurer la population sur l’organisation de cette marche.
Cette réaction fait suite au communiqué de presse publié par la mairie interdisant cette marche de protestation. L’autorité urbaine a justifié sa position par des préoccupations sécuritaires.
Pendant ce temps, la province du Nord-Kivu, étant sous le régime spécial d’État de siège, ne peut pas cautionner une manifestation à une période aussi particulière.
Un échec cuisant ?
Les mouvements citoyens et les groupes de pression ne peuvent agir seuls. Déjà la veille de l’activité, plusieurs structures se sont désolidarisées de cette initiative. C’est le cas du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi. Son président n’a pas vu la pertinence d’une telle activité en cette période où la ville est menacée par les rebelles du M23. Pour Claude Rugo, l’idéal est de « repenser des stratégies en abordant le maire policier sur des aspects et des mesures sécuritaires adaptées pour protéger la population ».
Du côté de la population, les événements tragiques survenus le 30 août 2023 à Ndosho, où plusieurs adeptes se réclamant wazalendo avaient été massacrés par les services de sécurité, sont encore dans les esprits. Aucun habitant ne peut plus se permettre de descendre dans la rue par peur de voir son corps servir de chair à canon.
Cette peur désormais handicape les initiatives des jeunes des mouvements citoyens.
Ce mercredi matin, des actes d’insécurité sont rapportés à Goma et dans les environs. C’est entre autres un jeune brûlé vif ce matin pour avoir volé un téléphone à Majengo et une dame de 62 ans déplacée de la guerre qui vient de perdre la vie après avoir subi des actes de violence de la part d’inconnus dans le territoire de Nyiragongo. Pendant ce temps, la cour militaire du Nord-Kivu vient de frapper fort en interdisant toute circulation des militaires dans la ville sans ordre de mission. Cette structure a prévenu mardi 16 avril que quiconque sera attrapé subira la rigueur de la loi.
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