Les ambassades de l’Allemagne, de la Belgique, du Brésil, du Canada, de l’Espagne, de la France, de l’Irlande, du Japon, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Suisse et la délégation de l’Union européenne ont effectué un voyage conjoint à Goma du 18 au 19 avril 2024 pour se familiariser avec la situation humanitaire des déplacés.
Dans un communiqué publié jeudi 24 avril 2024, ces ambassades ont appelé toutes les parties à œuvrer pour assurer un accès humanitaire à la population et rétablir la paix, afin que la vie des déplacés puisse revenir à la normale, tout en soulignant l’importance du processus politique pour mettre fin à cette crise.
« Nous sommes profondément préoccupés par l’escalade de la violence à l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment au Nord Kivu et en Ituri, et par son impact sur la population civile, qui a entraîné une situation humanitaire alarmante. Nous appelons toutes les parties à œuvrer en faveur d’une désescalade des hostilités pour garantir un accès humanitaire à la population dans le besoin et pour rétablir la paix afin de mettre fin à sa souffrance et de lui permettre de rentrer chez elle. Nous soulignons que seul un processus politique peut mettre fin à la crise et nous soutenons les initiatives régionales de paix, telles que le processus de Luanda. »
« Lors de notre visite à Goma, nous avons constaté les conditions difficiles auxquelles sont confrontées les populations déplacées. Nous demandons la protection des sites de déplacés et des mesures strictes pour assurer la sécurité de ceux qui y cherchent refuge. Nous plaidons pour la mise à disposition de sites additionnels et de services de base pour les personnes déplacées. »
Cette délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo a plaidé pour un accès humanitaire rapide et sans entrave.
« Nous plaidons pour un accès humanitaire rapide et sans entrave et pour le respect du caractère civil des camps de déplacés internes. Lors de notre visite à Goma, nous avons constaté les conditions difficiles auxquelles sont confrontées les populations déplacées. »
Ces diplomates ont déploré les conditions de vie difficiles des personnes déplacées dans cette partie du Nord-Kivu, appelant les deux parties en conflit à protéger les civils et les déplacés de guerre.
« Nous sommes préoccupés par le manque de respect des normes humanitaires minimales, avec un nombre insuffisant de services sociaux et d’abris pour les personnes dans le besoin. L’augmentation des cas de violences sexuelles et basées sur le genre est inacceptable. Les civils doivent être protégés à tout prix. La situation actuelle à l’Est de la RDC les expose à des risques graves et nous demandons à toutes les parties au conflit, et celles en mesure de les influencer, de respecter strictement le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme. »
Malgré l’engagement de nombreux acteurs et le travail inlassable des acteurs humanitaires, les besoins des populations en situation de vulnérabilité ne sont pas entièrement couverts.
Il convient de signaler que ces ambassades étaient accompagnées par le Ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Monsieur Modeste Mutinga, et organisées par le coordonnateur humanitaire, Monsieur Bruno Lemarquis.
« Après notre visite à Goma, nous réaffirmons notre soutien à la réponse humanitaire à l’Est de la République Démocratique du Congo et au processus de paix. Nous restons engagés et solidaires afin que la crise sécuritaire et humanitaire à l’Est du pays ne soit pas oubliée. »
L’Est de la République Démocratique du Congo est déchiré par un conflit opposant les forces armées du pays aux rebelles du M23. Pour aider les populations de cette région du pays, l’Union européenne annonce la mise en place d’un pont aérien humanitaire vers Goma.