Une accalmie précaire est signalée ce lundi 13 mai 2024, après une journée secouée par les violents affrontements opposant la coalition des groupes d’autodéfense aux terroristes du M23 dimanche dernier 12 mai, dans plusieurs villages du groupement Bashali Mokoto en territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Dans une interview téléphonique accordée à notre rédaction, un cadre de la société civile, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité depuis Mpati, l’un des villages attaqués, précise qu’aucun bruit d’arme ne se fait entendre sur les lignes de front, notamment à Kivuye et Mpati, où ces accrochages ont été signalés toute la journée du dimanche.
Celui-ci ajoute que ces hostilités ont eu comme bilan deux femmes blessées et que ces victimes poursuivent les soins médicaux à l’hôpital général de référence de Mweso.
Néanmoins, ces zones précitées restent sous le contrôle des jeunes patriotes, malgré la crainte qui règne chez les populations locales.
« Les affrontements étaient entre Nyange et Mpati. Il y a une maman qui a été blessée, mais aussi à Kivuye, des blessés ont été transférés à Mweso. Mais pour le moment, aucun crépitement des balles, il y a du calme. Ce sont les éléments du général Jean-Marie qui contrôlent toutes ces zones qui ont été attaquées, dont Mpati et une partie de Kivuye. Jusqu’à présent, ce sont eux qui contrôlent, car les M23 ont reculé. Les populations vivent dans la peur dans ces zones sous affrontements », a fait savoir ce cadre de la société civile.
Loin de Mpati, les terroristes du M23-RDF sont basés au village Nyange où ces derniers visent à multiplier les attaques contre certains coins de la chefferie qui sont encore sous le contrôle de VDP.
Notons que la population, qui craint cette situation, commence à se vider progressivement vers d’autres villages jugés encore sécurisés.