Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu remet en cause les conclusions assorties de la dernière réunion du 30 juillet entre les ministres des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo et du Rwanda. Dans une déclaration faite lundi 5 août 2024 à Bukavu, cette structure regrette qu’en dépit des revendications mises en avant par la RDC au sujet de l’enlisement de la crise sécuritaire dans sa partie orientale, rien de concret n’a été retenu lors de ces discussions.
« Le Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu note avec regret la non prise en compte des revendications exprimées par le gouvernement de la RDC en rapport avec le soutien que le Rwanda apporte au M23 et à d’autres rebellions meurtrières comme les Red Tabara dans la poursuite des hostilités, entraînant des millions de Congolais sur les routes, obligés de fuir leurs habitations pour se mettre à l’abri. Pour le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, le M23 constitue la principale menace à la sécurité dans la partie Est de notre pays et dans la sous-région des Grands Lacs », indique Néné Bintu.
Alors que les conclusions de ce rapport prouvent la volonté du régime de Kigali de neutraliser les FDLR, présentés comme une menace pour la stabilité du Rwanda, la société civile estime qu’il est important de faire la distinction entre les Congolais (Wazalendo) se battant contre l’occupation de leur pays par des forces étrangères et les FDLR.
« Concernant les revendications du Rwanda en rapport avec les FDLR, le BCSC recommande de clairement distinguer les FDLR des Congolais qui ne font que défendre leur patrie, à savoir les « Wazalendo ». Le plan de neutralisation des FDLR préconisé dans ce communiqué doit clairement faire ce distinguo. Mais pour la Société Civile du Sud-Kivu, l’argument autour des FDLR pour venir massacrer des millions de Rwandais ne tient plus. Les FDLR que le Rwanda cherche sont les minerais », conclut Néné Bintu.
Cette sortie médiatique de la société civile du Sud-Kivu intervient alors que la situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC ne fait que s’aggraver. Le weekend dernier, plusieurs villages du groupement de Binza en territoire de Rusthuru sont passés sous contrôle du M23. Des offensives signalées en pleine période d’observation de la trêve humanitaire négociée par les USA. Parmi ces villages contrôlés par la rébellion du M23-RDF se trouvent Nyamilima, Kiseguro et Ishasha.
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