À l’occasion de l’investiture du président rwandais, réélu pour un quatrième mandat et premier quinquennat
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Le Président Rwandais, Paul Kagame, a abordé la question sensible de la présence des militaires rwandais en République Démocratique du Congo (RDC) lors de la cérémonie de prestation de serment du Premier ministre et des nouveaux membres du Parlement rwandais. Ses déclarations interviennent dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC, où les affrontements entre les forces armées congolaises et les groupes rebelles, dont le M23, continuent de faire rage.
Répondant aux critiques sur la présence supposée des Forces de Défense Rwandaises (RDF) en RDC, Paul Kagame a soulevé plusieurs questions rhétoriques pour justifier leur intervention potentielle.
« On me dit, enlevez nos militaires de la RDC. La question est la suivante : si les RDF se trouvent en RDC, qu’est-ce qui les aurait amenés là ? Pourquoi pensez-vous qu’ils seraient présents dans ce pays ? Quel en serait l’objectif ? Si vous savez ce qui les aurait conduits là-bas et que vous êtes sûr de leur présence, alors résolvez ce problème et, ensuite, venez demander au Rwanda de retirer ses militaires », a-t-il déclaré, remettant en question les raisons avancées par les autorités congolaises et internationales.
Kagame a laissé entendre que la responsabilité de la présence militaire rwandaise en RDC repose avant tout sur les problèmes internes de ce pays. Il a également suggéré que le Rwanda n’interviendrait que si ces questions étaient d’abord résolues par les autorités congolaises.
Paul Kagame a également abordé le problème du groupe rebelle M23, un mouvement armé principalement composé de Congolais tutsis, qui reste au cœur des tensions dans l’est de la RDC.
« Si vous admettez que les M23 sont des Congolais, pourquoi la RDC ne résout-elle pas le problème des M23 ? », a-t-il interrogé, renvoyant la balle aux autorités congolaises.
Le président rwandais a ensuite critiqué l’alliance entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle rwandais principalement hutu, accusé de génocide, qui opère en RDC.
Selon Kagame, cette alliance vise à combattre le M23 et pourrait éventuellement ramener la guerre au Rwanda.
« Mon problème, en revanche, est celui des FDLR, que le gouvernement congolais a armés et qu’il utilise dans la guerre contre les M23 », a-t-il affirmé.
Il a conclu en soulignant sa mission de protéger le Rwanda contre toute menace extérieure, notamment celles émanant de la situation en RDC :
« Je ne peux pas interdire aux gens de penser ce qu’ils veulent, mais ma mission est d’éviter que cela ne puisse pas se concrétiser. »
Les déclarations de Paul Kagame risquent de raviver les tensions déjà existantes entre Kigali et Kinshasa, alors que les affrontements dans l’est de la RDC continuent de déstabiliser la région et de compliquer les efforts de paix.
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