Un an après le massacre des adeptes de l'église judaïque messianique, des fidèles de cette secte sont toujours emprisonnés
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Le 30 août 2023, alors que les fidèles de la secte judaïque messianique s’étaient réunis pour une prière matinale, des militaires FARDC ont fait irruption, accusant les membres de cette secte Wazalendo d’être de mèche avec le groupe rebelles du M23. Ce qui s’en est ensuivi a été un carnage d’une violence inouïe.
« Le 30 août, j’avais perdu mon père biologique à notre église. Nous étions là pour prier quand des militaires sont arrivés et ont commencé à tirer. Je me tenais debout à côté de papa et je l’ai vu tomber », raconte, les larmes aux yeux, Uwase Biganaba Alice, fille aînée d’une des victimes.
« Une année après, je suis encore attristée parce qu’il m’a laissée seule avec mes petits frères et sœurs », ajoute-t-elle.
La violence de cette attaque a laissé des familles dévastées. Nabintu Lushi, une autre survivante, se souvient des horreurs qu’elle a vécues ce jour-là.
« Moi, j’ai compté plusieurs morts. Des militaires avaient tiré sur mon petit frère, et il est aujourd’hui handicapé. Ces militaires ont tué plusieurs fidèles dans notre parcelle. Moi, j’avais fui sous le lit. C’est pourquoi j’ai eu la vie sauve. » témoignage t-elle.
En plus de la douleur causée par la perte de 103 membres, la communauté est encore hantée par l’emprisonnement de plusieurs fidèles qui ont été arrêtés ce jour-là, dont son leader Euphraim BISIMWA.
Ces adeptes sont accusés de collusion avec des rebelles, sont toujours détenus dans la prison de Muzenze après avoir été condamnés.
Bwinja Amani, responsable de la foi naturelle judaïque messianique de nation, exprime l’inquiétude et la frustration des membres de son église.
« Le fait que nous ayons perdu charnellement certains compatriotes ne nous effrayent pas, c’est un acte pour nous encourager à poursuivre notre lutte jusqu’à obtenir nos droits. Nous exigeons la libération de nos compatriotes qui croupissent encore dans la prison de Muzenze, ainsi que la réparation des dommages subis le 30 août 2023 », a-t-il déclaré.
Un an après, l’église judaïque messianique continue de réclamer justice pour les vies perdues et la libération des fidèles encore détenus.
« Nous ne pouvons pas oublier ce qui s’est passé, mais nous ne pouvons pas non plus abandonner notre quête de justice », affirme Bwinja Amani.
« Il est de notre devoir de veiller à ce que les responsables de ce massacre soient traduits en justice et que ceux qui sont encore en prison retrouvent leur liberté. »
Alors que l’anniversaire du massacre du 30 août 2023 est commémoré, la communauté judaïque messianique reste unie dans sa douleur et sa détermination.
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