Enterrement des victimes des bombardements du 16 juillet 2024 au Genocost, les familles placent la priorité au retour de la paix
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C’est une cérémonie triste à laquelle la ville de Goma sera appelée à assister depuis la réactivation de la rébellion du M23 en 2022. Selon le protocole d’état en province du Nord-Kivu, lundi 2 septembre 2024, les 200 compatriotes déplacés de guerre décédés suite à cette guerre d’agression dans les camps seront inhumés à Kibati.
« Le Service Provincial du Protocole d’Etat porte à la connaissance de la population de Goma et ses environs que les funérailles de 200 déplacés víctimes de la guerre d’agression Rwandaise auront lieu ce lundi 02 septembre 2024 au stade de l’Unité », indique ce document signé par Blaise Kavungera , responsable de ce service dans la province du Nord-Kivu
Aussitôt annoncé, les réactions n’ont pas tardé. Johnson butaragaza, acteur politique de l’opposition, s’interroge sur les circonstances dans lesquelles ces compatriotes ont perdu la vie. Il craint que la question du genocost ne puisse aboutir à une théâtralisation des morts. En plus, ce dernier ne comprend pas pourquoi les autorités ont opté pour la journée de lundi 2 septembre, pourtant réservée à une manifestation.
« Ça ressemble à un scandale ça, depuis quand ces 200 déplacés ont été tués ? dans quel camp et quelle date exactement ? Nous exigeons une contre-vérification avant enterrement de ces corps par les services appropriés et indépendants. Déjà, ce n’est pas un fait de hasard que les autorités provinciales choisissent la journée du lundi pour enterrer des corps avec ce chiffre de 200 qui surprend toute l’opinion. Où ces corps étaient gardés pendant tout ce temps ? La vérité est que, déjà le lundi, la force vive de la ville de Goma avait déjà déclenché une journée ville morte sans une moindre activité, les autorités militaires choisissent cette même journée pour des obsèques qui cachent une réalité mystérieuse », a écrit Johnson butaragaza via son compte x.
Toutefois, les sources proches du ministère national des Droits humains indiquent que les déplacés qui seront enterrés lundi 2 septembre au cimetière genocost sont morts pour la plupart de la famine et d’autres des conditions des vies précaires suite à cette guerre d’agression imposée à la RDC par les terroristes du M23-RDF.
Cette cérémonie intervient après une autre tenue en date du 15 mai 2024. Lors de cette journée, plus de 35 compatriotes, victimes des bombardements aveugles des rebelles du M23 contre le camp de déplacés de Lushagala la 3 mai au quartier Mugunga avaient aussi été enterrés au cimetière du genocost à Kibati sous une tristesse indescriptible.
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