Étouffement au camp des déplacés de Buhimba par les habitants de Goma
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Au moins deux cents déplacés qui sont décédés dans des camps des déplacés au tour de Goma, seront inhumés lundi 02 septembre 2024 au cimetière de Genocost, construit en mémoire des victimes de la guerre d’agression rwandaise.
Sur un total de 230 déplacés décédés, 200 seront inhumés, selon les autorités militaires du Nord-Kivu.
Après une réunion de mise au point avec le gouverneur du Nord-Kivu Peter Cirimwami, les présidents de camps de déplacés ont exprimé leur détresse face à l’ampleur de la tragédie qui touche leurs communautés.
« Dans mon site de déplacés, il y a 6 personnes qui sont mortes. Elles sont décédées à cause de la maladie, provoquée par les mauvaises conditions de vie dans le camp », a déclaré Janvier Buunda, président du camp de la 8ᵉ CEPAC.
Théo Musekura, président du site de déplacés de Kanyaruchinya, révèle une réalité encore plus sombre.
« Depuis deux mois, maintenant, j’ai perdu 17 personnes. Il y a plusieurs autres qui sont mortes et qui ont été enterrées à Makao. Jusqu’à aujourd’hui, à Kanyaruchinya, nous avons déjà perdu 1 300 personnes. Plusieurs sont morts de choléra, d’autres attrapent la malaria lorsqu’il pleut, et sans traitement, ils décèdent », a-t-il expliqué.
« Depuis l’existence du site en janvier 2023, nous avons compté 1 500 déplacés qui sont morts. Et ceux qui ont eu la chance ont été enterrés. Nous venons de passer deux mois sans enterrement, mais demain, pour mon site de Bulengo, nous allons enterrer 76 corps. La malnutrition est à la base de ces décès », a déclaré, Faustin Mahoro, président du site de Bulengo,
Dans le camp de Buhimba, les conditions de vie désastreuses ont également conduit à un grand nombre de décès, 48 déplacés.
Bahati Miriho James, président du site de Buhimba, affirme que les victimes sont mortes de maladie et de mauvaises conditions de vie.
Judith Rushoti, présidente du site de déplacés Baraka, a révélé à Kivu Morning, qu’il a perdu 34 déplacés.
François Ndayabaje, président du camp de déplacés de Lushagala, a indiqué que le nombre de corps à enterrer pourrait augmenter :
« La plupart des personnes qui décèdent, nous les enterrons à Makao, mais ceux qui vont être enterrés demain sont au nombre de 30. Selon les autorités, d’autres vont devoir attendre, donc ils resteront dans les morgues. »
« Dans notre site de déplacés, nous avons plus de victimes de cette guerre d’agression. Avec tristesse, demain, nous allons enterrer 2 déplacés », déclare, Justin Kamana, président du site de déplacés, dont Bosco Ngangi.
Les déplacés du Nord-Kivu attendent une réponse urgente des autorités et de la communauté internationale pour mettre fin à cette hécatombe silencieuse. Selon une source au Gouvernorat, le 30 corps restant attendra la disponibilité de moyen pour une inhumation digne et sécurisée.
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