Des femmes déplacées survivantes des atrocités des groupes armés formées et appuyées en vue de leur autonomisation
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Trente femmes déplacées de guerre survivantes des atrocités des groupes armés dont les terroristes de l’ADF sont en formation du 10 juin au 14 août 2024 par l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) sur la coupe et couture en vue de leur autonomisation. Une formation appuyée par le bureau conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’homme de la Monusco.
Leur âge varie entre 18 et 30 ans. Elles ont été victimes des atrocités de la guerre : violences sexuelles, enlèvements, torture, pillage de biens, grossesses forcées, habitations incendiées ou encore de déplacements forcés dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, entre 2022 et 2024. C’était ce mardi 10 septembre que la cérémonie de clôture de cette formation a eu lieu.
» Vous qui n’aviez pas un emploi, désormais, vous l’aurez grâce à cette formation en coupe et couture financée par la MONUSCO et mise en œuvre par l’INPP. Elle vous permettra de vous autonomiser progressivement et de vous mettre à l’abri de la mendicité dont certaines d’entre vous vivaient jusqu’ici « , a déclaré, le chef du bureau de liaison de l’INPP/Beni, Homère Kambale Kavunga, s’adressant à ces femmes.
Pour sauver leurs vies et celles de leurs familles des attaques des rebelles des ADF, elles ont fui leurs localités, pour se réfugier dans la ville de Beni où certaines vivent de la mendicité ou de diverses aides de personnes de bonne volonté ; d’autres » de n’importe quel petit boulot, pourvu qu’on mange « , comme le dit Ornella Dekila, 18 ans, qui vient d’Oicha, le chef-lieu du territoire de Beni situé à 35 km de la ville de Beni.
Ornella Dekila a dû fuir les ADF et son domicile à Oicha avec sa famille (5 personnes) en mai 2023. Depuis son arrivée à Beni, son quotidien n’est pas facile, affirme-t-elle :
« Je vis très difficilement depuis que nous sommes arrivés ici à Beni. Dans notre famille d’accueil, nous sommes 12 personnes, manger, c’est difficile, on mange ce qu’on trouve, quand il n’y a rien à manger, on dort « .
Pour survivre, Ornella fait de petits boulots, notamment dans des poissonneries.
» Je prends un peu de poisson Thomson (chinchard) chez un poissonnier, je les fume pour revendre. Je dois d’abord lui remettre le prix de son poisson et s’il y a un reste, c’est ça mon petit bénéfice qui varie entre 5000FC et 8000FC certains jours. Mais c’est insuffisant, pour nourrir toute la famille, d’autant plus que maman ne travaille pas « , explique-t-elle.
Les participantes ont bénéficié d’un encadrement holistique (global) tout au long de ce parcours ; une prise en charge médicale, prise en charge psychosociale, prise en charge juridique et judiciaire à travers la Clinique juridique Great Lakes Human Rights Program (GLHRP), partenaire du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
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