Ce samedi, 21 septembre 2024, la salle de conférence de l’université de Goma a servi de cadre d’échanges pour les étudiants de l’Université Alternative de Pole Institute et les représentants des jeunes acteurs de développement sur ce qui est de l’accès à la justice aux frontières, dans le cadre du l’initiative Julisha Haki. Sous le haut patronage de Alert international et Ipeace et Pole Institute, cette initiative visait à faire comprendre à la population les modalités pour accéder à la justice et à son effectivité pour garantir une justice équitable autant pour les citoyens que pour les étrangers.
Cette activité des étudiants de l’Université alternative vient concrétiser une série de formations durant trois mois qu’on subit ces jeunes et qui leur ont permis d’acquérir des compétences essentielles en matière de droits juridiques. Tout de même, elle s’ajoute à une série de sensibilisations, notamment des descentes dans des lieux publics comme le marché Alanine, l’un des lieux de commerces le plus fréquenté de la ville de Goma.
Par des sensibilisations populaires, ces jeunes ont exposé les obstacles auxquels font face aux citoyens congolais pour accéder aux instances judiciaires, surtout des lacunes dans la compréhension du système juridique congolais, la méconnaissance du droit.
» Nous, jeunes étudiants de l’université alternative, avons subi une formation, mais qui ne devrait pas rester à nous-mêmes, mais devons la déployer dans la communauté. Notre travail a consisté à être sur le terrain pour parler du problème d’accès à la justice parce qu’il y a plusieurs préjugés à ce que concerne la justice au pays. Pas mal de gens pensent que si je n’ai pas d’argent, je ne peux pas accéder à la justice et pourtant même si on n’a pas l’argent, on peut accéder à la justice. Par ce fait, nous étions au marché à la Nine pour parler de cette thématique. « A expliqué Apolline Shungu, étudiante à l’Université Alternative
Ces assises, qui ont connu la participation de plusieurs représentants des structures locales, y compris des juristes et d’autres scientifiques issus de différents domaines, ont permis d’enrichir les discussions et d’apporter les conseils pratiques à tous les participants.
» Cette activité a connu également le concours de plusieurs juristes et d’autres domaines dans l’objectif d’avoir leurs avis dans le problème d’accès à la justice aux frontières. Nous avons fait une expérience entre ceux que l’on a eu sur terrain et confrontés de ceux qui sont prévus par la loi et avoir les suggestions des participants. » Ajoute-t-elle
Les sentiments des participants ont été très encourageants. Beaucoup ont exprimé leur gratitude pour cette sensibilisation enrichissante et ont réitéré l’importance de l’intensification de telles initiatives pour faciliter l’accès à la justice aux frontières pour les trafiquants habituels.
» Nous avons examiné la question profonde liée de l’accès à la justice. Notre lutte sera de continuer dans la divulgation des textes légaux au sein de nos communautés. Nous avons un problème de langue, car nos lois sont publiées en Français seulement, or la plupart des habitants ne comprennent pas cette langue pour faciliter l’accès libre à la justice. » Ngizwe Kimoyi, étudiant à la faculté de Droit de l’université de Goma
Notons que, ces étudiants ont également répertorié quelques problèmes qui rongent la justice Congolaise notamment, la non-compréhension des textes par la population, les nombres très réduits des acteurs judiciaires à l’ère de l’explosion démographique, facteurs administratifs et logistiques limités, les règlements de comptes judiciaires pour ne citer que cela.