Le ministère de la Santé du Rwanda a annoncé, vendredi 27 septembre, la présence du virus Marburg dans le pays. Selon un communiqué publié dans la soirée, six décès ont été enregistrés et vingt-six (26) cas confirmés.
Le ministre de la Santé, Dr Sabin Nsanzimana, a précisé que la majorité des cas concernent le personnel soignant, en particulier dans les services de soins intensifs.
Des cas du virus ont été signalés dans sept des 30 districts du pays. Vingt cas ont été isolés et reçoivent un traitement, tandis que 161 personnes ayant été en contact avec les cas signalés ont été identifiées et font l’objet d’une surveillance. Les autorités renforcent les mesures de réponse globale et approfondissent l’enquête pour déterminer l’origine de l’infection.
Pour soutenir les efforts en cours, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Rwanda mobilise son expertise et les outils de lutte contre l’épidémie, y compris les fournitures médicales d’urgence, afin d’aider à renforcer les mesures de contrôle mises en place pour contenir le virus.
Un lot de fournitures pour les soins cliniques, la prévention et le contrôle des infections est en cours de préparation et sera livré à Kigali dans les prochains jours, à partir du centre des urgences sanitaires de l’OMS basé à Nairobi, au Kenya.
« Nous sommes en train de mettre rapidement en place tous les aspects essentiels de la riposte à l’épidémie pour aider le Rwanda à arrêter la propagation de ce virus de façon efficace et le plus vite possible », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
« Le pays disposant déjà d’un solide système d’intervention d’urgence en matière de santé publique, l’OMS collabore étroitement avec les autorités nationales afin d’apporter le soutien nécessaire pour renforcer les efforts en cours », a-t-elle ajouté.
L’OMS coordonne également les efforts visant à renforcer les mesures transfrontalières de préparation et d’intervention dans les pays voisins du Rwanda, afin de garantir la détection et le contrôle du virus à temps, et d’éviter toute propagation.
Bien qu’il existe plusieurs contre-mesures médicales candidates prometteuses dont le développement clinique progresse, aucun vaccin n’est actuellement homologué pour lutter efficacement contre le virus Marburg. L’OMS coordonne un consortium d’experts afin de promouvoir le développement préclinique et clinique de vaccins et de thérapies contre le virus Marburg.
Signalons que la maladie à virus Marburg est extrêmement virulente et provoque une fièvre hémorragique avec un taux de mortalité pouvant atteindre jusqu’à 88 %. Le virus appartient à la même famille que celui qui cause la maladie à virus Ebola.
La maladie provoquée par le virus Marburg commence soudainement avec une forte fièvre, de sévères maux de tête et un malaise général. De nombreux patients développent des symptômes hémorragiques graves dans un délai de sept jours. Le virus est transmis aux humains par des chauves-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ainsi que par les surfaces et objets contaminés.