Une vingtaine de journalistes de la ville de Goma (Nord-Kivu) participent à un atelier de deux jours sur la lutte contre les violences sexuelles.
La formation, organisée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a été lancée le mardi 15 octobre et se clôturera le 16 octobre 2024, en marge des 16 jours d’actions contre les violences basées sur le genre.
À cette occasion, les journalistes venus de plusieurs médias de cette ville touristique ont acquis des connaissances sur le traitement des reportages relatifs aux violences sexuelles basées sur le genre.
Lors de son mot d’ouverture, Yeo Gahoussou, coordonnateur sécurité terrain et gestion de crise et représentant de la cheffe de sous-délégation, a souligné qu’à travers les journalistes, le CICR peut mobiliser des partenaires pour soutenir cette lutte.
« Les violences sont exacerbées par les crises, voilà pourquoi il est nécessaire d’associer les partenaires aidant à renforcer la lutte », a-t-il déclaré.
Les journalistes, de leur part, ont un rôle crucial à jouer dans cette lutte contre les violences sexuelles.
« Chers partenaires journalistes, je vous demande au nom du CICR d’utiliser toutes les prérogatives qui sont les vôtres pour lutter contre ce fléau, car vous êtes la voix des sans voix », a-t-il proposé.
Il a reconnu que les professionnels des médias ont une influence importante sur l’opinion publique dans la lutte contre les violences sexuelles.
Après l’introduction de Yeo Gahoussou, Robert Mwinuka, responsable de la communication du CICR dans le Grand-Nord du Nord-Kivu, a présenté l’historique du CICR.
Il a expliqué que le CICR promeut le droit international humanitaire dans le but de diminuer les conséquences des victimes de conflits armés qui ne participent pas directement aux hostilités.
Il a ajouté que la protection des journalistes, selon le droit international humanitaire, est essentielle. Il a précisé que « les journalistes dans les zones de conflit armé doivent être respectés et protégés, à condition de ne pas entreprendre d’actions qui portent atteinte à leur statut ».
De son côté, Isaac Sadiki, chargé de programme de lutte contre les violences sexuelles au CICR en RDC, a indiqué que les violences sexuelles sont des actes de nature sexuelle commis par la force, la menace de force ou la coercition sur une personne.
Au cours de ce deuxième jour, la formation se poursuit, axée sur la réalisation de reportages sur les victimes de violences sexuelles lors de conflits armés et sur les civils qui ne participent pas au conflit.
Le chargé de programme de lutte contre les violences sexuelles a également annoncé que 60 journalistes présélectionnés à Kinshasa, Beni, Bunia et Goma concourront pour trois reportages, un de la radio, un de la télévision et un article de presse en ligne ou écrite. Les lauréats seront annoncés le 15 novembre 2024, à la veille des activités des 16 jours d’actions contre les VBG.