Dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, plus de 200 personnes, dont 40 femmes parmi des civils et des membres de la police, notamment de l’Unité de police constituée (FPU) indienne et de la Police nationale congolaise (PNC), ont été sensibilisées ce samedi 26 octobre 2024 par l’équipe médicale de la Police de la MONUSCO (UNPol) dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein.
Cette sensibilisation s’est tenue à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer du sein, observée le 26 octobre de chaque année. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette maladie a causé la mort de 685 000 femmes l’année dernière à travers le monde, principalement dans les pays les plus pauvres, où le dépistage et l’accès au traitement demeurent difficiles.
Pour y faire face, la sensibilisation et la prévention sont des moyens essentiels dans la lutte contre cette maladie dont les signes avant-coureurs peuvent être détectés relativement facilement, selon les spécialistes.
Micheline Enkagaza, sage-femme au centre hospitalier de la Police nationale congolaise de Beni, qui a pris part à cette sensibilisation, estime qu’il s’agit de « quelque chose que toutes les femmes devraient connaître ».
« Je suis très contente de cette journée. C’est une journée à multiplier pour montrer aux gens comment détecter le cancer du sein avant qu’il ne devienne une pathologie grave. Il y a des signes : on palpe les seins, et on nous a montré comment faire. C’est pour cela qu’il faut apprendre aux femmes à pratiquer ces gestes pour le découvrir à temps », explique-t-elle.
Comment détecter à temps le cancer du sein ?
Les participants ont également appris des techniques de base pour détecter les signes du cancer du sein, première cause de mortalité chez les femmes dans le monde. Plusieurs techniques simples existent :
- L’autopalpation : Examiner ses seins devant un miroir, torse nu, pour observer leur texture et vérifier si les deux seins sont de la même taille. En partant de l’extérieur vers l’intérieur avec les trois doigts de la main (index, majeur et auriculaire), il est possible de détecter la présence d’un nodule, mobile ou fixe.
- Examen du mamelon : Vérifier si le mamelon est rétracté ou inversé.
- Pression du mamelon : Presser le mamelon pour voir s’il y a un écoulement de liquide clair, purulent ou sanguinolent.
- Examen des aisselles : Vérifier la présence éventuelle d’une boule sous les aisselles.
Thérèse Doungue, officier de liaison Santé et Environnement du Secteur de la Police de la MONUSCO/Beni, a précisé que l’objectif de cette sensibilisation était d’encourager les participants à devenir des acteurs de la lutte contre le cancer du sein.
Il est important de souligner que le cancer du sein ne concerne pas uniquement les femmes. Selon l’OMS, certains hommes avec des taux élevés d’hormones féminines peuvent également développer un cancer du sein, bien que cela soit rare (1 % des cas contre 99 % pour les femmes).