Du 14 septembre au 31 octobre 2024, 100 soldats de l’armée congolaise (FARDC) ont été formés par la MONUSCO à Rwampara, localité située à une dizaine de kilomètres de Bunia, dans l’est de la RDC. Ils ont été entraînés aux différentes techniques et tactiques utilisées par les forces spéciales sur le champ de bataille, notamment la descente en corde lisse, le largage par hélicoptère, le combat en jungle et en zone bâtie ou urbaine, les tirs d’armes, etc.
Selon des sources sécuritaires, cette nouvelle unité spéciale des FARDC, comme ses prédécesseurs, aura pour rôle d’opérer dans des zones difficiles, y compris les plus inaccessibles, et dans les profondeurs de la jungle ou de la forêt pour traquer l’ennemi. Elle interviendra en tant que force de « réaction rapide » capable de se déployer sur le terrain en peu de temps.
S’exprimant à ce sujet le jeudi 31 octobre dernier, le lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama, gouverneur militaire de l’Ituri, a précisé que dans cette guerre dite « asymétrique », il est nécessaire d’avoir une force spéciale pour des réactions rapides et des opérations en profondeur.
« La MONUSCO, dans le cadre de la mutualisation des moyens, entraîne nos hommes et aujourd’hui, c’est la troisième compagnie qui sort d’ici. Vous avez pu voir comment ils se sont comportés, non seulement à Tchomia, mais aussi dans le Banyali-Kilo et à Mungwalu, où ils sont allés jusqu’à Galayi… Ils ont eu les meilleurs instructeurs, la QUASSFOR [forces spéciales du Guatemala de la MONUSCO], des formateurs très bien qualifiés, et vous avez vu comment ils se sont comportés [pendant l’exercice de démonstration] », a-t-il déclaré.
« Comme vous le savez, si nous avons pu résister ici, c’est en grande partie grâce à ces formations. Nous sommes dans une guerre asymétrique, et il faut une force spéciale pour des réactions rapides et des opérations en profondeur« , a ajouté le gouverneur et commandant des opérations.
Plusieurs villages des territoires de Djugu et d’Irumu, jadis contrôlés par les groupes armés, sont aujourd’hui pacifiés et sous le contrôle des forces armées nationales, comme l’a annoncé le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole du gouverneur de l’Ituri. Des centaines de milliers de personnes déplacées ont également pu regagner leurs milieux d’origine, grâce à l’accalmie observée dans les territoires de Djugu et d’Irumu notamment.
Il convient de signaler qu’au total, plus de 1 500 soldats des FARDC ont été formés par la MONUSCO au cours de ces deux dernières années en Ituri, province confrontée à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers, notamment les ADF.