Le mercredi 6 Novembre 2024, au Centre financier de Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi, en sa qualité de Magistrat Suprême, a officiellement ouvert les travaux des États généraux de la justice congolaise.
Organisées par le ministère de la Justice et Garde des Sceaux, ces assises visent à réexaminer en profondeur les structures et pratiques du système judiciaire sous le thème : « Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? »
Ces États généraux, qui se dérouleront en huit jours, soit du 6 au 7 novembre 2024, réunissent environ 3 500 participants, dont des magistrats, experts nationaux et internationaux, activistes des droits humains et universitaires.
Ce grand rassemblement entend « poser un diagnostic sérieux et une autopsie réelle de l’état de santé de la justice congolaise », a souligné le Chef de l’État.
Dans son discours inaugural, le Président Tshisekedi a exhorté les acteurs du secteur judiciaire à placer l’intérêt national au centre de leur mission.
« Aux magistrats et aux autres acteurs, je rappelle solennellement que le peuple congolais attend de vous une justice qui apaise et qui rassure, une justice qui inspire confiance par votre compétence, par le bannissement des actes de prévarication et par le respect intransigeant des valeurs étatiques que vous devez incarner sans failles » a dit Félix Antoine Tshisekedi.
Une grande occasion pour les acteurs œuvrant dans la justice congolaise d’accompagner la matérialisation du souhait du chef de l’État à vouloir restaurer la justice congolaise
« Ma présence en ce lieu n’est pas un simple acte protocolaire ; elle est plutôt le symbole de mon engagement ferme à restaurer la justice de notre pays », a-t-il affirmé.
Poursuivant sur cette lancée, le Président a prononcé un engagement fort et solennel, déclarant :
« Notre justice sera purgée de ses fléaux pour que le salut du peuple congolais ne soit plus compromis par les intérêts égoïstes et corrompus. » Il a souligné que l’objectif est de bâtir un système judiciaire qui incarne intégrité, compétence et loyauté envers la nation.
Le ministre d’État, ministre de la Justice, Constant Mutamba, a également pris la parole, énumérant les multiples faiblesses qui entravent la justice congolaise. Il a réaffirmé que ces États généraux ne devaient pas être perçus comme un lieu de confrontation entre les parties prenantes, mais comme « un cadre de conscience politique » pour initier un dialogue et apporter des solutions durables aux problèmes rencontrés.
« Les présentes assises sont loin d’être un lieu de confrontation entre les parties prenantes, mais plutôt un cadre de conscience politique », a-t-il souligné, évoquant l’importance de saisir cette opportunité pour repenser les fondements de la justice congolaise et restaurer la confiance du peuple en ses institutions judiciaires.