Dans le cadre du projet PPDDH (Protection et Promotion des Droits des Défenseurs des Droits Humains), un consortium d’organisations composé de la VSV, SOSIJM, Agir Ensemble, FDAPID et DIAKONIA a organisé une séance de plaidoyer le 29 novembre 2024 à Goma. Cette activité, pilotée par SOS Informations Juridiques Multisectorielles (SOSIJM), a réuni des autorités provinciales du Nord-Kivu et des membres de la Synergie Ukingo Wetu (SUWE), avec pour objectif de promouvoir les droits humains en renforçant les mécanismes de protection des Défenseurs des Droits Humains (DDH) et des journalistes.
Présentation de la loi et du contexte
Lors de la rencontre, Christian Cifende a présenté une brochure résumant la loi n° 23/027 du 15 juin 2023, relative à la protection et à la responsabilité des Défenseurs des Droits de l’Homme en RDC. Il a souligné que cette loi constitue un outil fondamental pour la reconnaissance et la défense des droits des activistes et journalistes exposés à divers risques.
Le Dr Vicar Batundi, pour sa part, a décrit le contexte difficile dans lequel travaillent les DDH, particulièrement dans l’Est du pays.
« Malgré l’existence de mécanismes de protection au niveau national, régional et international, la situation reste sombre pour les DDH dans cette partie de la RDC », a-t-il déclaré.
Il a également mis en avant l’importance du 4ᵉ cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) de la RDC, un mécanisme du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, pour attirer l’attention sur les violations des droits humains et améliorer la situation.
Me Joël Maheshe a ensuite pris la parole pour expliquer les dispositions de la loi n° 23/028 du 15 juin 2023, qui détermine les principes fondamentaux du régime pénitentiaire. Cette intervention a permis de montrer le lien entre la protection des DDH et la nécessité d’un cadre légal efficace et opérationnel.
Présence des autorités locales
Les autorités ayant pris part à cette séance de plaidoyer incluaient :
- Le chef de division de l’Environnement,
- Le coordonnateur de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH),
- Un colonel de la police,
- Un colonel de l’armée.
Leur présence a permis de renforcer le dialogue entre les différents acteurs impliqués dans la promotion et la protection des droits humains.
Engagement des autorités et recommandations
- Les participants ont formulé plusieurs recommandations à l’intention des ONG du consortium, notamment :
- Organiser des séances de vulgarisation de la loi DDH, en ciblant particulièrement les magistrats, avocats et autres auxiliaires de justice.
- Adopter une approche sectorielle pour renforcer l’impact des actions de sensibilisation.
En retour, les autorités ont promis d’intégrer les nouvelles lois dans leurs pratiques.
« Nous nous engageons à restituer les enseignements de cette séance dans nos services et à utiliser cette loi comme base dans le traitement des dossiers liés aux DDH », ont-elles affirmé.
Une étape importante dans la protection des droits humains
Cette initiative marque une avancée dans la lutte pour la protection des DDH en RDC, notamment dans une région marquée par des violations persistantes des droits humains. La synergie entre les acteurs étatiques, les ONG et les mécanismes internationaux reste cruciale pour garantir un environnement sûr aux activistes et aux journalistes, souvent en première ligne.