La chefferie des Baswagha dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu a été durement frappée par une série d’incursions meurtrières, menées par les jihadistes des Forces démocratiques et alliés (ADF).
Ces incursions ont eu lieu entre le 30 décembre 2024 et le 2 janvier 2025, et ont plongé la région dans le chaos et la désolation, laissant derrière un lourd bilan provisoire de 68 morts, et des villages désertés par leurs habitants.
Selon Mwami Kahindo Nzanzu Bonane, chef de la chefferie des Baswagha, plusieurs villages des groupements Manzia, Luongo et Mwenye ont été ciblés.
Parmi les localités les plus touchées figurent Vwirire, Vupara, Masayi, Kili et Senga. Les victimes, pour la plupart non enterrées, sont dispersées dans les brousses environnantes, rendant le bilan encore incertain.
La répartition actuelle des victimes témoigne de l’ampleur des massacres : 17 morts à Vwirire, 15 à Bilendu et Kaheku, 18 dans l’axe Maiba et plusieurs autres répartis dans les villages voisins. Ces chiffres ne sont que provisoires, car les fouilles se poursuivent dans des zones encore dangereuses et difficiles d’accès, où la peur d’autres incursions limite les opérations de recherche.
Face à cette insécurité persistante, les populations locales ont été contraintes d’abandonner leurs villages, augmentant le nombre de déplacés internes. Ces familles, déjà vulnérables, se retrouvent sans abris, sans nourriture ni assistance médicale. Les conditions précaires dans lesquelles elles se retrouvent, nécessitent une réponse humanitaire rapide, pour éviter une crise encore plus grave.
Dans son message, le chef de la chefferie a lancé un appel aux autorités provinciales, à l’armée et aux organisations humanitaires. Il a insisté sur l’urgence de sécuriser les zones affectées, de prendre en charge les enterrements dignes des victimes, et d’apporter une aide vitale aux survivants. Sans une intervention rapide et coordonnée, les conséquences risquent de s’aggraver.
Cette série d’attaques met une fois de plus en évidence l’instabilité chronique qui règne dans l’Est de la République démocratique du Congo. Malgré les opérations conjointes FARDC-UPDF et des partenaires internationaux, ces terroristes ADF continuent de massacrer la population civile.
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