La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une polémique suite aux récentes exécutions de 102 individus identifiés comme des “Kulunas”, ces bandits urbains accusés de semer terreur et désolation dans les grandes villes.
Ces exécutions auraient été réalisées à la prison d’Angenga dans le Nord-ouest du pays, conformément aux condamnations à mort prononcées par les tribunaux. Ces mesures s’inscrivent dans la campagne gouvernementale “Zéro Kuluna-Ndobo”, visant à éradiquer ce phénomène qui mine la sécurité publique.
Selon des informations relayées par lAssocied press (AP), ces exécutions se sont déroulées en deux phases : 45 individus auraient été exécutés fin décembre 2024, et 57 autres dans les premières journées de janvier 2025. Un troisième groupe de 70 détenus transférés depuis Kinshasa, attendrait le même sort.
L’AP qui a relayé l’information, après démenti du Ministre de la justice, a modifié son articile après de vives réactions de l’opinion Congolaise.
« Je n’ai accordé d’interview à aucun média, encore moins à l’AP sur les opérations de lutte contre le banditisme urbain (Zéro Kuluna -Ndobo) que mènent le ministère de l’intérieur et celui de la justice à travers le pays. La dépêche de l’AP a révélé de fausses informations. Je l’invite à la corriger conformément à la loi sur la liberté de la presse », a déclaré le Ministre congolais de la justice, Constant Mutamba.
Il ajoute que les lois congolaises prévoient la peine de mort, et les mécanismes de son exécution.
« Les bandits urbains Kuluna jugés et condamnés à mort par nos tribunaux, ont été transférés dans des prisons de haute sécurité, loin de leur milieu d’arrestation, pour exécution de la peine conformément aux lois congolaises« , a t-il éclairci.
Constant Mutamba precise que les autorités Congolaises vont afficher la fermeté contre les Kulunas qui seront arrêtés et mis à la disposition de la justice, car ils sèment mort et désolation dans la société.
En decembre dernier, une dizaine des militaires ont été condamnés à mort pour fuite devant l’ennemi dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Vendredi 15 mars 2024, le gouvernement Congolais avait annoncé reprendre les exécutions de la peine capitale. La décision a été notifiée dans une circulaire signée mercredi 13 mars par la ministre de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC), Rose Mutombo, ancienne ministre de la justice de la RDC.