Dans l’objectif de lutter contre l’obtention des diplômes sans aucune compétence, une campagne a été lancée par une coalition réunissant 9 organisations de la société civile dénommée « Funzo », le mardi 07 janvier 2025 en ville de Beni au Nord-Kivu, en présence du Sous-proved, l’Inspecteur chef de pool du secondaire, des responsables d’institutions scolaires et bien d’autres.
Samuel-Don Katembo Sekanabo, président du Parlement des jeunes de Beni et point focal de cette coalition, indique que cette campagne vise également à combattre le vagabondage des écoliers et élèves dans les options, et le chômage déguisé.
« C’est une campagne conçue depuis 6 mois sur base d’analyse et d’étude des mouvements des élèves qui sont dans les classes terminales, mais aussi comprendre comment et pourquoi ils sont en train de naviguer d’option en option. Alors, nous réfléchissons sur leur vie de demain », a expliqué Samuel-Don Sekanabo.
La campagne prévoit 4 activités : en premiere lieu, la formation de 38 « éveilleurs » ou sensibilisateurs ; deuxièmement, ce lancement fait ; en troisième lieu, la sensibilisation proprement dite dans plus de 24 institutions scolaires et en dernière position, une conférence pouvant réunir les chefs d’établissements, les représentants des enseignants, les présidents des comités de parents et les présidents des comités des élèves de toutes les écoles de la ville Beni.
Conséquences de diplômes sans compétences
Cette série de campagne s’avère nécessaire vu les conséquences de ces « diplômes sans compétences », particulièrement en ville de Beni, où l’on trouve des « diplômés » incapables de défendre en pratique, les notions acquises dans leurs options.
Ezeka Tsongo, coordonnateur de l’organisation MAAMS, avec une expérience d’une vingtaine d’années dans le travail humanitaire, témoigne d’un sombre tableau des diplômés d’État, gradués et licenciés dans le milieu professionnel, en titre d’exemple.
« Je travaille dans l’humanitaire depuis 30 ans. Dans mon parcours, j’ai eu à gérer des diplômés et des licenciés. Mais, ce que j’ai fait comme constat est amer. Ce que nous avons des agents engagés, mais qui ne produisent pas ce qu’on attend d’eux. La conséquence, ce qu’on le chasse du boulot », affirme Ezeka Tsongo.
Selon cet humanitaire, les diplômes sans compétences sont des fois à la base de l’accroissement du taux de chômage.
« Les agents incompétents perdent leur emploi. Et là, c’est le taux de chômage qui augmente. À part cela, un agent qui ne produit rien, est une charge inutile pour l’entreprise », ajoute-t-il.
Cette bataille est une interpellation pour les jeunes de la ville de Beni, particulièrement les apprenants qui doivent éviter la légèreté et l’insouciance lors de l’acquisition des matières à l’école.