La France a exprimé sa vive condamnation de récents affrontements dans le Nord-Kivu, à l’Est de la RDC. La prise de Masisi par les rebelles du M23 marque une grave violation du cessez-le-feu conclu le 31 juillet 2024 dans le cadre du processus de paix de Luanda, fragilisant les efforts de médiation engagés par l’Angola, selon le communiqué du Quai d’Orsay.
« La rupture du cessez-le-feu constitue un coup dur pour les initiatives diplomatiques menées dans le cadre du processus de Luanda, qui reste un pilier essentiel pour parvenir à une résolution durable du conflit à l’Est de la RDC. La France a réitéré son soutien total à ce processus et exhorté toutes les parties à honorer leurs engagements pour restaurer la paix », précise le communiqué.
Dans ce contexte, Paris appelle à un retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais, tout en demandant la mise en œuvre urgente du plan de démantèlement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Ces mesures sont jugées cruciales pour désamorcer les tensions, et rétablir une stabilité durable dans la région.
La France a également insisté sur la nécessité pour tous les groupes armés, en particulier le M23, de déposer les armes et de privilégier la voie du dialogue.
« La crise humanitaire engendrée par cette escalade des violences exige une réponse urgente et coordonnée de la part de la communauté internationale », a souligné ce document.
En rappelant son attachement à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la RDC, Paris a appelé à des efforts concertés pour mettre fin à un conflit qui continue de dévaster cette région depuis des décennies.
Outre les impacts sécuritaires, la recrudescence des affrontements dans le Nord-Kivu aggrave une situation humanitaire, déjà catastrophique. Des milliers de familles sont déplacées, et les besoins en aide humanitaire deviennent critiques. Les violences exacerbent également les tensions régionales, rendant encore plus urgent le besoin d’une réponse globale et durable.
La France réaffirme son soutien aux efforts de médiation, et encourage la communauté internationale à renforcer son implication pour soutenir le processus de paix. Une solution durable passe par le respect des engagements, le retrait des forces étrangères et la démobilisation des groupes armés.
Alors que le processus de Luanda reste un espoir pour l’avenir de la paix en RDC, la communauté internationale, les parties prenantes et les acteurs régionaux doivent redoubler d’efforts pour transformer cette vision en réalité, a renchérit la France dans le communiqué.
La déclaration de la France s’ajoute à celle des USA, d’Angola et de l’UE, qui ont condamné la reprise des combats dans l’Est de la RDC. Depuis fin décembre 2024, des affrontements se sont intensifiés entre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda et l’armée congolaise, appuyée par les Wazalendo.