Plus de 10 000 réfugiés à l’hôpital de Masisi et à la base de MSF face aux combats persistants
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La situation sécuritaire et humanitaire reste critique dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, où les combats opposant le M23, soutenu par le Rwanda à l’armée congolaise et ses alliés se poursuivent.
Plus de 10 000 personnes, principalement des femmes et des enfants se sont réfugiées à l’hôpital général de Masisi et à la base de Médecins sans frontières (MSF), selon les responsables sur place.
« Il est difficile d’estimer leur nombre exact, mais je dirais que plus de 10 000 personnes y sont toujours réfugiées », a déclaré MSF dans un communiqué.
« Les installations sanitaires sont débordées, et nous faisons tout notre possible pour répondre à cette situation, malgré le manque d’acteurs humanitaires dans la région », ajoute-t-il.
Les affrontements, intensifiés ces derniers jours, ont également entraîné un afflux massif de blessés. Depuis le 2 janvier 2025, 77 blessés ont été pris en charge par les équipes de MSF et du Ministère de la santé. Cependant, les conditions sur place restent précaires.
« Nous tentons de garantir l’accès à l’eau potable et aux soins de santé, mais la question de l’alimentation risque de devenir critique si la situation perdure », a averti le MSF.
La sécurité des structures sanitaires et des réfugiés reste une préoccupation majeure. Dr Lucien Kandundao, Médecin chef de zone de la Zone de santé de Masisi a rappelé l’importance du respect des obligations internationales. « Ni le Ministère de la Santé, ni MSF ne peuvent assurer la sécurité des populations à l’intérieur de l’hôpital, si les belligérants ne respectent pas le Droit international humanitaire. Heureusement, ce respect a été assuré jusqu’à présent », a-t-il affirmé.
Face à cette crise, le MSF et le Ministère de la Santé appellent les parties au conflit à garantir la neutralité des structures sanitaires, et à s’abstenir de tout acte compromettant leur sécurité.
Actif dans la région depuis 2007, MSF soutient actuellement l’Hôpital général de référence de Masisi, le Centre de santé de référence de Nyabiondo, et d’autres structures de santé plus éloignées, tout en mobilisant des ressources pour répondre à cette nouvelle vague de déplacés.
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