Passionné par la danse contemporaine dès les bas âges, Bertin kasolene, jeune artiste, danseur, chorégraphe, performeur et activiste de droits humains est l’une des figures emblématiques de Goma. À ses débuts, Bertin est inspiré par Michael Jackson. Un artiste qui a fait vibrer le monde à travers la pop avant de quitter la terre le 25 juin 2009 à Los Angeles (Californie).
Déterminé dans sa profession depuis presque huit ans et quelques mois, Bertin KASOLENE a réussi à fonder une structure de danse dénommée « INUKA DANCE COMPANY », une initiative artistique dont il est le coordinateur.
INUKA DANCE COMPAGNY met en évidence les talents de la jeunesse Gomatracienne à travers la danse et l’art enfin que cette jeunesse puisse comprendre l’impact de l’art sur leur vie. Un autre moyen de les sensibiliser et de susciter en elle, une prise de conscience enfin qu’ils apportent leur contribution dans la communauté.
« Je me suis focalisé dans le domaine de la danse contemporaine, car c’est une danse qui m’inspire beaucoup et qui me permet d’exprimer ce que je pense tout en se référant à ce que notre pays est en train de traverser, surtout ici dans la partie Est ; la guerre, les tueries, tribalisme, etc. Mais aussi, je ne peux pas oublier que c’est à travers mon art que j’ai pu réaliser des voyages pour représenter mon pays à l’étranger tout en utilisant toujours mon corps » raconte Bertin devant ses camarades après la répétition.
La danse un outil qu’il utilise pour changer les choses positivement
« J’avais commencé à danser dès ma conception ; je ne force rien, ça s’amène en soi et là j’arrive à créer mes mouvements. J’utilise la danse contemporaine en utilisant mon corps comme un outil de changement positif au sein de ma communauté, sensibiliser un grand public à travers la danse. C’est là que revient l’acte que j’ai toujours assumé d’être activiste des droits humains » nous explique-t-il
Bertin KASOLENE se produit trop souvent dans les rues de Goma, les marchés, des ronds-points, des espaces publics en lieu et place des salles, car il considère cela comme une clé vers le changement, car ces endroits sont ouverts à tout le monde « Mes productions se font dans les rues et non dans les salles parce que les rues sont ouvertes et les messages passent facilement. Amener mon art de danse dans la rue ou dans des lieux publics est la clé du changement parce que les gens doivent être sensibilisés sur divers sujets » raconte Ben KASOLENE.
Il plaide auprès des autorités pour que soient mis en place des programmes d’encadrement de la jeunesse, car pour lui, l’art demeure un bon outil de changement.
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