Les élèves finalistes sont accompagnés par d'autres convois des forces régionales Burundaises de l’EAC [Photo d'illustration]
Partager
Depuis l’occupation d’une partie du territoire de Rutshuru par les rebelles du M23, les écoles sont restées fermées et les organisations non gouvernementales ont cessé leurs activités dans les zones sous leur contrôle. Deux années blanches ont ainsi été observées dans cette région, où la liberté des droits humains est loin d’être garantie.
Face à la crainte d’une troisième année blanche à Rutshuru, Aimé Mukanda Mbusa, notable du territoire et défenseur des droits de l’homme, a émis les recommandations suivantes : « Nous appelons le gouvernement à restaurer la paix dans les zones sous contrôle du M23 afin de prévenir une nouvelle année blanche. Nous demandons également la réouverture des écoles à Rutshuru, puisque de nombreux habitants ont regagné leurs milieux respectifs malgré l’occupation rwandaise. Étant donné que les enseignants sont rémunérés par Kinshasa sans dispenser de cours, nous exhortons les ministres de l’Éducation à ouvrir les portes des écoles dans les zones sous contrôle de l’État congolais dès septembre. De plus, nous demandons au ministre de l’Éducation d’instruire les PROVED et l’IPP d’inscrire les élèves déplacés originaires des zones en conflit dans leurs lieux de refuge. »
Les élèves finalistes sont accompagnés par d’autres convois des forces régionales Burundaises de l’EAC
Il est important de rappeler qu’au cours de l’année écoulée, plus de 1600 élèves ont été orientés vers des écoles à Goma grâce à l’intervention des PROVED et de l’IPP, et plus de 700 élèves finalistes déplacés de Rutshuru ont passé les épreuves de l’examen d’État à Goma.
Selon Aimé Mukanda, la fermeture des écoles a conduit de nombreux élèves à abandonner leurs études : « En raison de la fermeture des écoles à Rutshuru, de nombreux élèves ont rejoint des groupes armés et de nombreuses filles ont été victimes de grossesses non désirées. Nous demandons l’intervention de l’UNICEF pour remédier à cette situation. »
Il est à noter qu’environ 1 000 000 de personnes ont été contraintes de quitter leurs foyers dans plus de 9 groupements du territoire de Rutshuru depuis la prise de Bunagana en juin 2021 par les rebelles terroistes du M23 soutenus par l’armée rwandaise. Ces personnes se trouvent actuellement dans des zones sous le contrôle de l’autorité de l’État à Goma et dans le nord-grand Kivu.
Le Maire de la ville d’Uvira, en province du Sud-Kivu, a annoncé l’interdiction de la vente de carburant vers le Burundi. Dans un arrêté, le Maire d’Uvira, Kiza Muhato, a fermement interdit le transport de carburant sur la route menant à la frontière de Kavinvira. « Il est interdit de transporter et de vendre le carburant… Lire la suite : Uvira : Le Maire de la ville interdit la vente de carburant au Burundi voisin
La situation sécuritaire demeure précaire dans le centre de Remeka, en groupement d’Ufamandu premier, suite à un probable préparatif d’une attaque des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, contre cette partie du territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Selon Mikairi Yusufu Excellent, président de la nouvelle société civile dans la région, qui alerte sur la… Lire la suite : Masisi : L’agglomération de Remeka de nouveau dans le viseur du M23 à Ufamandu 1