Il y a 25 ans, le mercredi 2 août 1998, la République démocratique du Congo était le théâtre du début d’une grande guerre entre les puissances régionales, toutes désireuses de s’approprier les richesses du pays afin de remplir leurs coffres.
Un an après la chute de Mobutu, les tensions ont éclaté entre M’zee Laurent Désiré Kabila et ses anciens alliés du Rwanda et de l’Ouganda.
« Cette journée-là, vers 17 heures à Goma, nous avons entendu le Major Silvain Mboki annoncer sur la RTNC Goma que Laurent Désiré Kabila avait été destitué du pouvoir », se souvient Tumsifu Kandeke Akramm, un jeune influenceur originaire de Goma et chercheur sur la République démocratique du Congo.
Selon lui, lors de son discours à la chaîne nationale, la sous-station de Goma, cet officier a accusé le troisième président de la RDC de nepotisme et de clientélisme.
« Il a affirmé que Laurent Désiré Kabila agissait comme Mobutu, en nommant des personnes de sa tribu, en l’occurrence les Katangais, à tous les postes de responsabilité. Il a cité Gaëtan Kakuji, Mwenze Kongolo, Masangu Mulongo et bien d’autres », explique Akramm.
Malgré ces accusations, le Front patriotique rwandais de Paul Kagame et le Mouvement de résistance nationale de Kaguta Museveni avaient leurs propres plans, qui se poursuivent encore aujourd’hui.
Leur objectif était de devenir les maîtres de cet immense territoire congolais, plusieurs fois plus grand que leurs propres pays réunis.
« Il s’agissait en réalité d’une guerre d’invasion. Derrière les actions de Mboki à Goma et d’autres à Bukavu, se cachait la main de James Kabarebe, c’est-à-dire la main du Rwanda. À Goma, l’aéroport était le théâtre d’une activité intense. Les troupes rwandaises sont entrées en République démocratique du Congo. Elles ont quitté la ville pour se rendre dans les zones rurales afin d’échapper à la pression internationale et de faire croire que la guerre était entre Congolais », ajoute Monsieur Akramm, convaincu que cela marquait le début d’une série de rébellions pro-rwandaises ou pro-ougandaises sur le sol congolais.
Le 2 août correspond également à la commémoration du génocide congolais, également connu sous le nom de Genocost, un événement largement suivi dans plusieurs villes de la RDC.
Et si nous évoquons le génocide arménien de 1915 ou celui du Rwanda en 1994, cela fait maintenant 25 ans que ces actes belliqueux se poursuivent en RDC. De nombreuses voix s’élèvent au sein de l’opinion publique pour condamner les individus ou les entités qui versent le sang des innocents afin de tirer profit des ressources naturelles de la RDC.
Les auteurs de ces crimes atroces seront-ils un jour punis ?
Charles Taylor du Libéria a mené la guerre en Sierra Leone pour avoir soutenu des milices qui pillent les diamants sierra-léonais.
Un exemple vivant pour ceux qui soutiennent les milices en RDC dans le but de s’enrichir.
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