Des centaines d’habitants sont retournés dans leurs villages respectifs de la chefferie des Bashali, après leur interpellation Mercredi 23 Août par les rebelles du M23 à Rushebeshe sur la route Kitshanga-Goma. L’annonce a été faite Vendredi 25 août dans un communiqué de presse de la coordination territoriale de la société civile forces vives de Masisi, dont une copie a été réservée à Kivumorningpost.cd.
Cette structure précise que ce Mercredi-là, au moins trois cents personnes prises en otage par le M23 dans des villages du groupement Bashali Kaembe dont des habitants et usagers de la route en provenance de Goma, Mweso et Kitchanga. Si certains ont été relâchés, d’autres sont entre les mains du M23 jusqu’à présent.
« Mercredi 23/08/2023, les M23 ont bouclé le village Rushebeshe, groupement
Bashali Kaembe, prenant ainsi en otage tous les jeunes et hommes de cette agglomération et tous les usagers (motards…) de la route Kitshanga-Goma. Plus de 350 hommes ont été victimes. Ce n’est après un certain moment de captivité que certains d’entre les victimes ont été relâchées par ces génies malfaisants et d’autres ont été contraints de partir dans les rangs du M23 et acheminés vers Bwiza en territoire de Rutshuru voisin. Jusqu’en ce moment, leur sort n’est toujours pas connu » peut-on-lire dans leur communiqué.
La même source précise que quelques personnes font face à des problèmes psychologiques après leur libération.
![Population de Karenga fuyant les affrontements du M23](https://kivumorningpost.cd/wp-content/uploads/2023/08/m23-2-1024x681.jpg)
« Les relâchés ont été traumatisés, car ayant subi des traitements désobligeants et en notant que ceux qui ont été relâchés, l’ont été après identification dans un registre du M23 » a ajouté la société civile.
Pour la société civile forces vives du territoire de Masisi, cette insécurité grandissante qui sévit dans la chefferie n’a qu’un seul coupable, le M23 qui s’adonne à plusieurs crimes à l’endroit de la population.
« Cette insécurité grandissante reste perpétrée par les terroristes rwandais du M23, qui jusqu’à présent continuent à exceller dans les crimes illustrés notamment par les meurtres et assassinats des populations civiles congolaises, les viols comme armes de guerre, les enlèvements de plusieurs citoyens congolais, les massacres, les incendies des agglomérations, les traitements inhumains infligés aux otages, l’enrôlement et/ou utilisation forcé des jeunes au sein de leurs rangs, les pillages systématiques et destructions cruelles des biens publics et privés » renchéri cette structure citoyenne.
Cette situation d’insécurité intervient alors que la chefferie des Bashali est supposée être entre les mains de la force burundaise de l’EAC. Plusieurs analystes pensent que les militaires de l’EAC sont en infériorité numérique, ce qui réduit leurs marges de manœuvre face aux rebelles en grand nombre.
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