Photo:Illustration-Maisons en bordure de montagnes dans le territoire de Masisi.
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Plus de 12.500 ménages de déplacés vivent sans assistance humanitaire dans la chefferie de Bashali depuis environ 8mois.
D’après les sources de la société civile qui font cette alerte, il s’agit notamment des habitants des villages de Rujebeshe, Burungu, Kabalekasha et Nyakabingu qui se sont déplacés vers Kitshanga, Petit Masisi au tour du champ du contingent Burundais de l’EAC et de la MONUSCO, Mweso, et Kashuga en chefferie de Bashali.
Contacté par Kivumorningpost, Tobwirwakyo Kahangu Tobi président de cette structure en chefferie de Bashali, ajoute que ces habitants mènent une vie de misère sans précédents dans les milieux de refuge depuis le déclenchement de la guerre des terroristes du M23.
« Ils passent la nuit à la belle étoile sous des intempéries, ils n’ont ni à manger ni accès aux soins de santé ; des conditions qui occasionnent des cas de la malnutrition, mais aussi qui les exposent aux différentes épidémies telles que la diarrhée et la fièvre typhoïde, une assistance humanitaire holistique est d’une importance capitale pour sauver des vies » a-t-il déclaré
Et de poursuivre « Je demande aux autorités militaires de déployer des militaires et policiers dans des endroits conquis par les groupes d’autodéfense afin de redonner de l’espoir à la population en fuite de retourner dans leurs villages abandonnés »
Le médecin chef de zone de santé de Mweso affirme que l’heure est au dénombrement de déplaces.
« À ce stade, nous ne pouvons ni infirmer ni démentir le chiffre livré par les organisations de la société civile, c’est à l’issue de cette étape du dénombrement que la zone pourrait donner des précisions » déclare le Dr Salumu.
Rappelons qu’un calme moins rassurant s’observe depuis mardi 10 Octobre 2023 sur plusieurs lignes des fronts en territoire de Masisi après des violents combats signalés depuis une Semaine. Des combats opposants les groupes locaux d’autodéfense pro-gouvernemental au groupe terroristes du M23/RDF ayant conduit à la reconquête des plusieurs villages par ces groupes d’autodéfense jadis sous le contrôle du M23/RDF.
Pendant ce temps le facilitateur Uhuru Kenyata appelle les belligérants au cessez-le-feu immédiat des hostilités pour donner la chance à l’action humanitaire et à une solution non militaire au conflit.