La situation reste tendue dans la commune de Mangina, en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu [Photo d'illustration]
Partager
Depuis la première semaine de cette année 2024, la situation sécuritaire reste confuse à Mangina. Dès la matinée de ce lundi 8 janvier, la situation est restée tendue dans la commune précitée, en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.
Les habitants des quartiers Nord de cette entité, située à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de la ville de Beni, sont restés à leurs domiciles à cause des fortes détonations d’armes entendues dans cette partie.
Selon la société civile locale, les soldats FARDC ont tiré plusieurs coups de balle afin d’exprimer leur mécontentement pour des faits encore non connus par les forces vives locales. Peu après, les coups de balle se sont élargis vers d’autres quartiers.
Selon des sources de la société civile, six personnes ont perdu la vie, dont un étudiant en vacances, deux personnes d’une cinquantaine d’années et bien d’autres.
« La situation de Mangina est calamiteuse. Très tôt matin il y a eu plusieurs coups de balles qui ont été entendus vers le camp militaire. On ne sait pas si c’est dû à quoi. Ces coups de balles se sont élargis aux quartiers environnants, surtout celui de Mangina. Précisément dans les cellules Linzo et Vuhombo. On vient de dénombrer 6 corps des civils tués » déplore Muongozi Vunyatsi, président de cette structure.
Cet acteur demande aux autorités compétentes de prendre leurs responsabilités afin que la paix revienne à Mangina. Il appelle également l’administrateur du territoire d’organiser un dialogue social pour le bien de tous.
D’après les sources concordantes, les militaires FARDC auraient plutôt attaqué une position des Maimai, qui se trouve à environs 5 km de Mangina. Au même moment, les autres soldats qui étaient au centre de Mangina tiraient en l’air pour une cause non encore élucidée.
Jusqu’à la rédaction de cet article, nous n’avons pas encore accédé à la communication officielle de l’armée dans la région de Beni. Par contre, c’est depuis le mois de décembre 2023, que les groupes Maimai s’attaquent souvent aux forces armées de la République Démocratique du Congo dans le territoire de Beni.
Le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 grand nord, insiste que cette situation serait dû aux discours de haine, prononcés par un politicien connu, candidat à la députation provinciale. Les FARDC pointent du doigt certains hommes politiques qui soutiendraient les assaillants sur le plan logistique.
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) vient de suspendre l’émission Bosolo Na Politik Officielle pour une durée de 30 jours. Cette décision, à titre conservatoire, intervient à la suite de propos jugés méprisants et dénigrants tenus contre Monsieur MBOSO, portant atteinte à son honneur et à sa dignité humaine, en violation… Lire la suite : RDC : Le CSAC suspend l’émission Bosolo Na Politik Officielle
Les miliciens des Forces patriotiques populaires, Armée du Peuple (FPP-AP) de Kabido continuent à soumettre les habitants de Kikuvo, une entité située sur la côte ouest du lac Édouard en territoire de Lubero dans la province du Nord-Kivu, à des tortures. La société civile souligne que la semaine dernière, les miliciens FPP se sont illustrés… Lire la suite : Lubero : La société civile élève le ton face aux exactions commises par les Maï-Maï/FPP à KIKUVO