La Coordination territoriale de la Société Civile Forces Vives de Nyiragongo dénonce l’insécurité grandissante prévalant dans le territoire de Nyiragongo ces derniers jours.
Dans un communiqué publié mercredi 10 janvier 2024, elle alerte sur la multiplicité de cas d’assassinats par balles, des coups et blessures par balles et armes blanches, vols et pillages.
« La Coordination Territoriale de la Société Civile Forces Vives de Nyiragongo dénonce avec sa toute dernière énergie l’insécurité grandissante caractérisée par des assassinats par balles, des coups et blessures par balles et armes blanches, vols et pillages des boutiques et domiciles. Les crépitements des balles sans motifs, détention et circulation d’armes à feu par certains individus, les arrestations arbitraires, des tracasseries de toutes sortes suivis par des amandes exorbitantes et sans justification aucune, érections des certains barrages (barrières) illégaux devenus des postes des perceptions des fonds, exode rurale, etc. » a déclaré, Jean-Claude MAMBO KAWAYA Président de la société civile de Nyiragongo.
La société civile forces vives de Nyiragongo pointe du doigt plusieurs facteurs qui contribuent à cette mauvaise situation qui met mal à l’aise la population, comme la présence de jeunes armés de mauvaise foi qui se font passer sous le nom de Wazalendo, faible encadrement des Wazalendo par le gouvernement, la présence de mouvements de bandits communément appelés « 40 voleurs » et le faible effectif des agents de sécurité et l’insuffisance d’une logistique capable de faire face à cette insécurité récurrente, la non permutation des agents de l’ordre et la présence de certains éléments de force de défense et de sécurité dans des familles d’accueil.
![Le Président de la Coordination Territoriale de la Société Civile de Nyiragongo MAMBO KAWAYA [Photo d'illustration]](https://kivumorningpost.cd/wp-content/uploads/2023/12/NY.jpg)
La société civile a également cité des exemples de villages cibles de ces cas d’insécurité, notamment Rukoko, Kiheru, Murambi, Ngangi 1, 2 et 3, Kasenyi, Kiziba 1 et 2, Bugamba 1 et 2, Kibati et Rusayu.
La coordination territoriale de Nyiragongo recommande aux autorités en charge des opérations militaires dans la province du Nord-Kivu, celles qui commandent l’axe Kibumba et l’Administrateur du territoire de retirer les Wazalendo de la communauté pour les orientant vers les zones de combats afin de permettre aux forces de défense et de sécurité de différencier les auteurs de l’insécurité et ces jeunes patriotes.
Outre elle recommande aux services de sécurité d’organiser des bouclages réguliers afin de détecter les bandits détenteurs d’armes à feu ainsi que traquer les infiltrés envoyés par le pays agresseur le Rwanda et des patrouilles mixtes FARDC et PNC dans le but de contraindre les acteurs de l’insécurité et imposer la paix, la sécurité en faveur de la population.
Dans ce communiqué, la société civile plaide pour la fermeture de tous les cachots souterrains communément appelés KIBORO et interdire à certains éléments Wazalendo de juger certaines infractions, car ce pouvoir revient à la justice civile que militaire.
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