Le député National élu de Bunia dans la province de l'ituri, IRACAN GRATIEN DE SAINT-NICOLAS [Photo d'illustration]
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Le député national, Gratien Iracan de Saint-Nicolas, a dénoncé l’inaction du gouvernement congolais et son silence face aux tueries à répétition déplorées dans la province du Nord-Kivu, dans les territoires de Beni et Lubero.
Celui-ci a saisi, le mardi 18 juin, la Première Ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, après les massacres qui ont coûté la vie à plus de 150 civils lors d’attaques des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF).
Gratien Iracan de Saint-Nicolas, élu de la ville de Bunia, a affirmé que les massacres de l’Est sont “de plus en plus banalisés” par le gouvernement.
« Les massacres à l’Est de la République Démocratique du Congo sont de plus en plus banalisés par notre gouvernement, qui ne trouve plus d’importance à communiquer les vraies informations retraçant les vérités des crimes commis sur le terrain », a-t-il déploré.
Selon ce haut cadre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, il n’est pas normal qu’il y ait une succession de massacres à l’intervalle de 9 jours, soit du 3 au 12 juin, dans 8 axes différents dans la région de Beni-Lubero sans que nos services et forces de sécurité ne soient à même d’intervenir en faveur de la population, causant ainsi 215 morts.
Ce député national souhaite donc obtenir du nouveau gouvernement une réelle protection des populations civiles dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
« La personne humaine est sacrée et l’État a l’obligation de la respecter et de la protéger tel que le dit notre constitution à son article 16 », rappelle-t-il.
Par ailleurs, le député national Gratien Iracan souhaite également obtenir une clarification sur le mandat de la MONUSCO.
« Nous ne pouvons pas comprendre qu’une si grande force internationale avec toutes les ressources nécessaires soit dans l’incapacité d’assurer sa mission durant toutes ces années », a déclaré Gratien.
Dans un communiqué publié lundi 17 juin, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a fermement condamné les attaques des ADF dans la région de Beni-Lubero, ayant coûté la vie à 150 personnes depuis le début du mois de juin, dont au moins 42 lors d’une attaque survenue jeudi 13 juin 2024.