Le HCR réagit aux inquiétudes de la société civile sur la nomination de Willy Manzi Ngarambe au sein du M23
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La nomination de Willy Manzi Ngarambe comme coordinateur en charge de la diaspora par le Mouvement du 23 mars (M23) a suscité de vives préoccupations parmi les acteurs de la société civile congolaise. En réponse, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a réagi pour apaiser ces inquiétudes.
Willy Manzi Ngarambe, qui revendique le statut de réfugié au Canada, a été nommé par Bertrand Bisimwa, président du M23, dans un communiqué publié le 10 juin 2024. Ngarambe est désormais chargé de revitaliser les organes de la diaspora du mouvement rebelle, accompagné de ses adjoints Jackson Muheto et John Muhire. Cette nomination vise, selon Bisimwa, à renforcer l’efficacité du M23 et à structurer les actions du mouvement.
Face à cette annonce, la société civile congolaise a exprimé ses craintes concernant la présence de réfugiés associés au M23 dans des pays d’accueil comme le Canada. Ils redoutent que ces réfugiés puissent revenir en RDC pour poursuivre le conflit, compromettant ainsi la stabilité et la sécurité de la région.
Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 21 juin 2024, Nathalien Bussien, senior protection officer et chef de bureau ai du HCR, a déclaré :
Le HCR réagit aux inquiétudes de la société civile sur la nomination de Willy Manzi Ngarambe au sein du M23
« C’est une information que nous avons récemment entendue et que nous essayons de vérifier. La vérification est en cours. Une chose est certaine, un réfugié a des droits mais également des obligations. Il est évident que tout réfugié, quel que soit le pays où il se trouve, doit respecter la législation du pays d’accueil. C’est un dossier que nous suivons avec nos collègues de l’Ouganda. »
Le HCR insiste sur l’importance pour les réfugiés de respecter les lois de leur pays d’accueil et rappelle que toute activité contraire à ces lois sera traitée avec rigueur. Bussien a réaffirmé que le HCR prend ces préoccupations très au sérieux et mène actuellement une enquête approfondie pour déterminer les implications de la nomination de Ngarambe.
Depuis mars 2022, le M23, sous la direction de Bertrand Bisimwa et du général autoproclamé Sultan Makenga, est en conflit avec le gouvernement de la RDC, qui accuse le Rwanda de soutenir le M23. Ces allégations sont niées par le Rwanda et le M23, qui affirment lutter contre la corruption, la xénophobie et la discrimination au sein du gouvernement de la RDC.
Le respect des obligations légales des réfugiés est crucial pour garantir la stabilité et la sécurité dans les pays d’accueil ainsi que dans la région des Grands Lacs.
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